Après les évènements survenus à Sikasso et Kayes en mai 2020, à Lafiabougou en juillet 2021 où la bavure policière a suscité des morts d’hommes, la police a de nouveau fait parler d’elle, dans la nuit du 4 au 5 mars 2022. Cette fois c’est à Sikoroni en commune I du District de Bamako.
En effet, lors d’une patrouille nocturne dans le quartier de Sikoroni, des éléments du 17 ème arrondissement ont pourchassé un automobiliste suspect ayant refusé d’obtempérer, une course-poursuite à la suite de laquelle un garçon de 13 ans a été mortellement heurté. Selon certains témoignages, la victime décédée sur le coup a été percutée par le conducteur du véhicule Land Cruiser d’immatriculation 836802/12 BIT, en état d’ivresse, dans sa fuite. D’autres l’ont attribué à la police. De quoi déclencher la colère d’émeutiers qui, dans la confusion, se sont dirigés vers le commissariat, apparemment pour demander des comptes. Face à la foule surexcitée les éléments du 17e arrondissement, pour se défendre, dit-on, ont été contraint de recourir à des tirs de sommation. De quoi susciter une vague puissante de déchaînements d’une foule qui a décidé de prendre d’assaut les locaux du 17e Arrondissement. Après l’incendie de deux pick-up garés à l’extérieur du commissariat, s’en est suivi des jets de pierres en direction du commissariat.
Dans un communiqué, la direction générale de la police, après avoir mené des démarches auprès des autorités communales et coutumières pour ramener le calme, dit avoir ouvert une enquête afin de situer les responsabilités.
Amidou Keita
Source : Le Témoin