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Dr Nango Dembélé, «Un problème à l’Office du Niger est un problème national»

Ké-Macina, Kolongo et M’Béwani. Au total, trois zones de production de riz ont été visitées, ce week-end, par la délégation du ministre de l’Agriculture. Une occasion pour Dr Nango Dembélé de discuter, à bâtons rompus, avec les exploitants agricoles.

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Des champs à perte vue. Des champs de riz pour la plupart au stade de floraison. Les moins avancés, eux, sont au stade de plein tallage alors que d’autres, les plus avancés, sont déjà en récolte. Tout, dans ces champs encore inondés pour la plupart, indique l’état de la campagne agricole dans l’un des plus grands bassins rizicoles de l’Afrique de l’Ouest. Voilà, l’atmosphère dans laquelle, le ministre Dembélé guidé par le directeur de l’Office du Niger a entamé son périple de deux jours.

Pour la seule journée du samedi, pas moins de huit parcelles ont été explorées par Nango Dembélé. Le top départ est donné, à Konona (zone de Ké-Macina), dans la parcelle de Bassékou Minta où l’exploitant pratique la rizipisciculture. Après des heures de visites, le convoi passera par le champ très promoteur d’El Hadj Kassoum Ouedrago dans le village Oula (zone de Kolongo). Ici, pour un rendement de 08 tonnes à l’hectare, le secret du vieux paysan est l’utilisation de la fumure organique, produite sur place.

Un tête-à-tête avec les paysans….

Dans l’Office, des difficultés recensées et menacent le rendement annuel. Au total, trois problèmes majeurs coupent le sommeil aux exploitants. Deux ont été évoqués lors du tête-à-tête à  kolongo et le dernier reconnu par le ministre Dembélé comme un problème majeur a été évoqué par un paysan, dimanche, lors de la visite de la zone production de M’Bawani.

L’insécurité est le premier problème recensé dans l’Office du Niger. Inquiets, les paysans demandent une solution au ministre de l’Agriculture, par la voix du maire de Kolongo. «J’ai discuté de cela avec le Gouverneur de Ségou et les autorités compétentes, nous avons convenus des mesures à prendre pour régler le problème. Mais c’est une question technique et vous conviendrez avec moi que les détails ne peuvent être divulgués», a indiqué Dr Nango Dembélé en langue nationale Bamanakan. En prenant soin de rappeler que l’insécurité zéro n’existe nulle part.

«Plus inquiétant que l’insécurité, c’est la faim», assène Kola Diallo, le président l’Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture de Kolongo (APCAM-Kolongo). Selon l’exploitant agricole, le problème majeur dans l’Office est le manque d’eau. Cette année, explique-t-il, les agriculteurs n’ont pas eu suffisamment d’eau. «Je me suis promené moi-même de champ en champ pour voir la réalité du dégât», témoigne Diallo qui attribue ce manque d’eau à la vétusté des canaux d’irrigation.

Prenant la parole, le directeur général de l’Office du Niger, Dr Mamadou M’Baré Coulibaly révèle la source du problème. Selon l’expert, ce n’est ni les canaux primaires ni les canaux secondaires qui sont en cause. Le véritable problème à l’Office, développe-t-il, se trouve au niveau des canaux tertiaires. Des paysans, poursuit-il, ouvrent le canal dans leur champ n’importe comment, parfois la nuit. Cela empêche, les autres exploitants situés en aval d’avoir de l’eau nécessaire pour irriguer leur champ. Cependant, ajoute-t-il, des solutions seront trouvées. Et cela ne peut se faire sans l’apport des paysans. Car, il s’agira dès la fin de la campagne de draguer et de faucarder tous les canaux d’irrigations en mauvais état.

«Empêcher les autres d’avoir de l’eau, est un crime», a indiqué le ministre de l’Agriculture. Les mesures idoines seront prises pour régler le problème d’eau. Avant de quitter Kolongo, le ministre Dembélé a assuré les paysans de l’assistance du gouvernement. «Car, conclut-il, un problème à l’Office du Niger est un problème national».

Interpellé à M’Bawani sur les mauvaises semences qui ‘’ tuent ’’ notre agriculture. Le ministre Nango Dembélé atteste les dits de Mamoutou  Fané. Il livre sa solution pour régler la question: recenser dès la fin de la saison tous les producteurs de semence. Etablir ensuite une carte de distribution pour ensuite détecter ceux qui s’adonnent à la distribution de semence de mauvaise qualité.

Mamadou TOGOLA

Envoyé spécial à  Ségou

 

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