Pour l’Abbé, le pari est gagné. « Nous avons fait le pari à ce qu’en 2 ans, les jeunes comme ils peuvent en témoigner, puissent faire de la communication et du journalisme. Le pari est gagné puisqu’il y a ce diplôme-là qui atteste qu’ils ont suivi tout le cursus selon les exigences académiques. Nous ne pouvons que leur souhaiter un bon vent.
En pratique, en communication, ils peuvent rédiger des stratégies de communication. En événementiel, ils peuvent travailler dans une agence. En matière de journalisme, ils savent faire le montage, ils savent cadrer. Ils savent rédiger un article avec les éléments essentiels (un titre, un chapeau, un corps et une bonne chute. En radio aussi ils peuvent faire un magazine et puis même faire un microgramme, un reportage radio et ils peuvent commenter l’actualité. Ils sont armés pour ça.
Ils sont polyvalents. C’est un peu le présage médiatique aujourd’hui vu l’intensité des réseaux sociaux, vu aussi la diversité des demandes, nous les armons à tous ces éléments-là. Je leur conseille de ne pas oublier ce qui a été appris durement à l’école. De rester courageux et puis bon il faut affronter le monde du travail ».
A C.SŒUR THÉRÈSE SAMAKÉ, DIRECTRICE ACADÉMIQUE -UCAO-UUBA
« Former des têtes bien pleines et bien faites »
Le slogan de l’Ucao-uuba est ‘former non seulement des têtes bien pleines mais aussi des têtes bien faites’. Dr Sœur Thérèse Samaké, Dr es-philosophie et directrice académique, a développé cette thèse.
« Souvent quand on va à l’école, c’est pour apprendre. A l’Ucao, ce n’est pas seulement l’apprentissage théorique, mais nous mettons l’accent sur la formation intégrale de l’homme, c’est-à-dire sa formation intellectuelle, humaine et morale », dit-elle.
L’objectif, à son avis, est de conjuguer les 3 savoirs : le savoir-être, qui est fondamental, qui renvoi à la dimension humaine et morale, le savoir-faire qui fait appel à la compétence et le savoir-vivre.
« Ces 3 dimensions font l’objet de notre formation. La formation intégrale. Le diplôme c’est juste une formalité. Ce qui compte, c’est la compétence. On ne peut avoir un diplômé en master et dire qu’il ne peut pas faire son travail. Je souhaite à nos diplômés, qu’ils traduisent en pratique ce qu’ils auront appris », a fait savoir la Sœur Dr. Thérèse Samaké.
A C.
ETIENNE FAKABA SISSOKO, RÉCIPIENDAIRE
« A mon grand frère feu Issa Fakaba Sissoko »
Parmi les récipiendaires de cette année à l’Ucao, figure le jeune Dr. en Economie, Etienne Fakaba Sissoko. Il a fini un master en journalisme et communication avec comme spécialité : science de l’information et Communication politique.
« C’est surtout une fierté de faire partie de cette promotion. J’ai fait science de l’information et de communication politique. C’est quelque chose qui va avec le travail que je faisais au quotidien. Le travail d’analyste politique. Ça ne fera que me donner plus de notoriété, plus de légitimité à aborder ces questions plus professionnellement », affirme Etienne Fakaba Sissoko.
Il poursuit : « J’ai choisi cette filière, en hommage à mon frère ainé Issa Fakaba Sissoko qui était un journaliste et qui a été arraché à notre affection en 2019. L’un de ses rêves, c’était de faire un doctorat en journalisme ou en communication. Et moi n’étant pas journaliste, j’ai décidé de prendre ce rêve en mon compte et de le réaliser. Donc c’est dire que la prochaine étape c’est l’inscription en doctorat ».
Je suis, dit-il, « déjà heureux de constater que l’Université m’a accordé cette faveur. Le privilège de poursuivre les études que je viens de commencer et la thématique que j’ai abordé dans ce doctorat qui est la communication institutionnelle et la communication précisément de l’indépendance à nos jours ».
- C.
ABBE KALIFA ALBERT DENA, PRETRE, RECIPIENDAIRE
« L’Ucao est une famille »
Parmi les récipiendaires, des prêtres. Kalifa Albert Dena est un jeune prêtre à San. Il vient de finir ses 3 ans d’études en journalisme et communication.
« Cette remise a été pour moi un motif de grande joie. Elle montre qu’au moins j’ai bien travaillé et que le travail bien fait est toujours bien récompensé. A travers cette remise, je vois aussi que l’Ucao forme une famille et récompense ceux qui travaillent. Vraiment c’est un motif de grande joie pour moi. Avec ce diplôme, on peut travailler partout où nous irons.
Nous remercions et encourageons les responsables de l’Ucao. Nous leur souhaitons du courage. Au président, au personnel administratif pour ce travail, aux professeurs, formateurs et surtout aux étudiants. C’est un chemin qui n’est pas facile mais avec le courage, on peut y arriver. Et ça c’est très important. A l’Ucao, tout est possible !
L’Ucao est un endroit où on forme tout l’être comme l’a dit la directrice, « des têtes bien pleines mais aussi des têtes bien faites ». Que ce soit en matière de spiritualité, la foi en matière de science ou autres. Je suis très content de passer par là et je souhaite aussi continuer jusqu’au doctorat. Plus qu’une école, l’Ucao est une famille », termine-t-il.
A C.