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Dr. Clément Dembélé, président de la « Plateforme-PCC » : « Ce sont certains responsables militaires et dirigeants maliens qui ont floué le peuple malien en livrant de la ferraille à la place d’avions »

« La Plateforme Lutte contre la Corruption et le Chômage au Mali » (PCC), a organisé, samedi dernier, un meeting au Boulevard de l’Indépendance, à Bamako. L’évènement avait lieu concomitamment, devant les gouvernorats des capitales régionales, des préfectures de cercles, des mairies des communes rurales et devant les consulats à l’étranger. Le public n’était pas venu nombreux, à cause de la pluie. Sur les pancartes, on lisait des slogans de lutte contre la corruption et de soutien à l’armée.
Le président de la plateforme, Dr. Clément Dembélé, a situé le contexte du meeting : « Nous sommes réunis ce matin 24 août 2019, en ce lieu sanctifié (place de l’indépendance), des hommes et des femmes maliens pour réclamer la promesse qui nous a été faite. Nous sommes réunis ici pour la paix, pour la justice, pour la bonne gouvernance, nous sommes réunis ici place de l’indépendance pour soutenir notre armée nationale contre la corruption, les magouilles, les contemptions. Parce que nous croyons en notre armée, nous croyons à la bravoure de nos militaires, parce que nous sommes prêts à mourir pour nos militaires qui se sacrifient tous les jours pour notre vie. »
Dr. Clément Dembélé a rappelé les circonstances de la création de l’armée nationale du Mali. Il a tenu à préciser le rôle qu’elle a joué lors de plusieurs évènements: « Héritière des dignes guerriers de l’Empire du Mali, de l’Empire Songhoi, du Royaume Bamanan de Ségou, des soldats de Tiéba et Babemba Traoré, des Sofas de l’Almamy Samory Touré, l’armée nationale du Mali a assuré avec dignité et loyauté la mission de défense du territoire national, de la sécurité des Maliens et de leurs biens. Les forces armées maliennes ont participé à la guerre d’Indépendance algérienne, l’armée malienne a été au rendez-vous pour le maintien de la paix en République démocratique du Congo(ONUC en 1960-1964 et MONUC depuis 1999), Nos militaires ont vaillamment assuré au Liberia en 1990, en Sierra Leone en 1997, en Centrafrique en 2000. L’armée malienne a été au rendez-vous de tous les théâtres d’opération pour la paix, la stabilité, l’honneur et la dignité » Toutefois, a martelé le président de la plateforme, la crise sécuritaire et institutionnelle, survenue le 17 Janvier 2012, a eu comme principale conséquence, l’occupation des 2/3 du territoire du Mali par des groupes séparatistes et djihadistes et la menace de la remise en cause de la Nation malienne. Il a soutenu qu’elle a permis à nos compatriotes de découvrir l’état de déliquescence dans lequel trois décennies de mauvaise gouvernance politique et institutionnelle ont plongé notre armée nationale. Il a ajouté : « la corruption, la rupture de la chaine de commandement, le manque de discipline et l’absence de cohésion sont autant de facteurs qui entachèrent la combativité des forces armées du Mali et les jetèrent en pâture à la cruauté de groupuscules dites djihadistes et séparatistes, aux motivations plus certainement liées au narcotrafic. Ces lacunes ont progressivement contribué à la déconstruction d’une armée loyale et professionnelle, pour créer une armée affairiste, où les mutations sont payées, les grades sont négociées, les carrières sont parrainées. »
Clément Dembélé a indiqué que, pour les 4 avions Tucano et les 2 hélicoptères PUMA, suivant certains dires, payés cash, en liquide, seuls 2 avions ont été livrés. Seulement, il a appris du président Ibrahim Boubacar Keïta, que ceux-ci sont cloués au sol par défaut de maintenance appropriée, donc, des avions inutilisables. « Des avions militaires achetés en état d’épave, sans appareil de visée, sans dispositif d’éjection pour les pilotes. Ce sont certains responsables militaires et dirigeants maliens qui ont floué le peuple malien en livrant de la ferraille à la place d’avions », a-t-il déploré. De ce fait, la plateforme alerte l’opinion nationale et internationale que le problème d’insécurité, le risque de partition de notre pays, sont avant toute chose, imputables à la corruption et la délinquance financière. Le peuple malien exige, a-t-elle clamé, que la loi soit dite, que les auteurs soient immédiatement arrêtés et que l’argent soit restitué.

B.D./Canarddechaine.com

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