Dans une interview accordée, le 15 janvier dernier à l’ORTM, la chaîne nationale, le Premier ministre malien revient sur la crise franco-malienne.
« Ce terrorisme diplomatique, médiatique et psychologique ne nous fera pas bouger d’un iota », dit-il à la France et à ses alliés de la CEDEAO. Et d’ajouter, en prenant l’opinion nationale et internationale à témoin : « Notre pays vit une situation difficile de laquelle nous allons en sortir. Nous sommes une vieille nation, plus que millénaire, qui a vécu plusieurs épreuves pendant son parcours. Et celle-là n’est qu’une de ces épreuves. Comme toutes les grandes nations, qui ont connu des périodes de déliquescence, de faillite, dans leur histoire, mais qui se sont relevées, le peuple malien va se relever avec cette Transition et regarder droit vers l’avenir ».
Et d’ajouter, avec une voix déterminée et majestueuse : « Les sanctions prises contre le Mali, par la CEDEAO et l’UEMOA sont un abus de pouvoir. La CEDEAO a violé une convention de l’ONU, ratifiée par le Mali en 1987, et qui concerne les pays sans littoral. Cette convention interdit l’embargo contre un pays sans littoral ». Mais la CEDEAO, qui est née au Mali en 1975, n’en a cure. « Il y a des formes d’humiliation qu’on ne peut accepter », a-t-il conclu.
O. Babi
Source : Canard Déchainé