A l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de l’Union africaine, le Premier ministre de la transition, Dr Choguel Kokalla Maïga a accordé une interview dans laquelle il a réitéré l’attachement du Mali à l’unité africaine. C’était également l’occasion pour lui de déclarer que les actuels dirigeants du Mali sont sur la voie des pères fondateurs de l’union africaine.
Depuis leur arrivée au pouvoir, les actuels dirigeants travaillent à redonner espoir aux Maliens. Contre vents et marées, ils se battent pour la restauration de la souveraineté du Mali. Et Tous les peuples africains les encouragent dans ce combat panafricaniste qu’ils mènent.
Présent à la cérémonie de commémoration du 59ème anniversaire de l’union africaine, le premier ministre malien s’est adressé à la presse. « Je dois dire que, au nom du président de la Transition, du Gouvernement, de toutes les Institutions de la transition, je suis honoré et très ravi de voir cette grande mobilisation de la communauté africaine résidant en République du Mali et singulièrement à Bamako », a-t-il laissé entendre. A l’en croire, les actes que posent les dirigeants actuels du Mali, les propos qu’ils tiennent n’ont qu’un seul objectif : restituer à notre peuple son unité, sa souveraineté, son indépendance, son honneur et sa dignité. « En posant ces actes, nous sommes conscients que nous accomplissons un devoir de génération. Mais en les accomplissant, nous le faisons aussi au nom de tous les Africains dans une certaine mesure », a estimé le Premier ministre Maliens, Dr Choguel Kokalla Maïga.
Les autorités maliennes sur la voie des pères fondateurs
Selon celui qui a craché toute sa vérité à la France au siège des Nations, tous les Africains regardent le Mali. Tous, précise-t-il, intellectuels, opérateurs économiques, artistes, jeunes, femmes, leaders politiques et religieux prient tous les jours pour que l’expérience malienne soit une réussite. « Parce qu’en vérité, nous sommes sur la voie des pères fondateurs, ceux qui, en 1963, ont posé les fondations de l’organisation de l’unité africaine qui s’appelle aujourd’hui l’Union africaine », laisse-t-il entendre.
Le Mali, aux dires du Dr Choguel Kokalla Maïga, a vocation à unir. « Et vous le savez tous : tous les Maliens le chantent que nous sommes l’un des rares pays pour ne pas dire le seul qui a inscrit systématiquement dans toutes les versions des constitutions du Mali, quels que soient les régimes politiques qui se sont succédés au pouvoir, quels que soient les dirigeants qui ont eu l’honneur de conduire les destinées de notre pays, nous avons toujours inscrit le fait que le Mali est prêt à abandonner tout ou partie de sa souveraineté au nom de la construction africaine », rappelle-t-il avant d’indiquer que c’est une vocation, c’est un sacerdoce que tout dirigeant malien, tout malien tout court : jeunes, femmes, des personnes âgées…tout le monde le porte dans son cœur.
Pour le Premier ministre, tout le monde porte son espoir sur le Mali aujourd’hui. « Je dois dire à la jeunesse malienne, à tous les Maliens que toute l’Afrique nous regarde. Nous sommes un pays de paix. Nous nous battons pour ramener la paix dans notre pays », rassure-t-il. Ce que souhaite Dr Choguel Kokalla Maïga, c’est que les autres pays de l’Afrique prennent l’exemple sur le Mali à la fin de cette transition. «Nous devons tout faire pour qu’à la fin de cette transition, ce qui se passe chez nous aujourd’hui soit un lointain souvenir et que toute l’Afrique se dise : l’exemple malien est un exemple à suivre », martèle. Il affirme avoir le le sentiment d’une ardente obligation de réussir la transition. « Mais je dois dire avec assurance, avec confiance que sous le leadership du Président Assimi Goïta, avec la détermination du Gouvernement, de l’ensemble des Institutions de la transition, de l’ensemble des Maliens et de l’ensemble de tous les africains, cette mission, nous l’accomplirons inchalla », a rassuré le chef du gouvernement.
Espoir d’une solution avec la CEDEAO
Actualité oblige. Le Premier ministre a profité de cette cérémonie pour donner des assurances quant à la sortie de crise avec la CEDEAO. « J’ai toujours dit que même les malentendus qu’il y a entre nous et nos frères de la CEDEAO, c’est une brouille passagère », rassure-t-il. Pour lui, l’ensemble des Chefs d’État de la sous-région, l’ensemble des peuples africains sont conscients que le veut le plus ardent aujourd’hui de tout africain, c’est de voir la paix s’instaurer au Mali. « Et cette paix, pour qu’elle s’instaure, nous avons besoin de la compréhension, de l’accompagnement, du soutien de tous nos amis, notamment des pays voisins, des pays africains avec lesquels nous sommes aujourd’hui en communauté dans la CEDEAO, dans l’Union africaine et dans d’autres organisation », a conclu l’ingénieur télécoms.
Boureima Guindo