Dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Afrique, l’Agence Dion communication et l’Union des Jeunes pour le Renouveau (UJR) ont célébré, la 4ème édition de ‘’l’intégration africaine’’ le 25 mai 2022 à Kourémalé (frontière entre le Mali et la Guinée Conakry). C’était sous la houlette du Directeur de l’Agence Dion communication, d’Ibrahim Dionkoloni Coulibaly et de Moussa Modibo Kane Ouattara, président de l’UJR. Plusieurs autorités des deux pays étaient présents, notamment, Fousseynou Ouattara, président du COREMA, Aboubacar Sidiki Fomba, membre du CNT, Allaye Bocoum, Siriki Kouyaté de Yèrèwolo debout sur les remparts…
« Cette 4ème édition est la fête de l’intégration africaine. Cette intégration doit être effective. S’il y a un pays par lequel il faudra la commencer, c’est le Mali et la Guinée. On a tellement de liens, les anciens Présidents qui sont même passés disaient que le Mali et la Guinée c’est deux poumons dans un même corps. Cela veut dire que chaque pays vit à travers un poumon. Donc, on n’a pas assez d’oxygène. Il faut que les deux pays soient ensemble pour qu’il y ait assez d’oxygène », explique Ibrahim Dionkoloni Coulibaly. D’où la raison pour l’Agence Dion Communication et ses soutiens de célébrer la date du 25 mai (Journée de l’Afrique) à Kourémalé (frontière Mali-Guinée). Ibrahim Dionkoloni estime que les autorités guinéennes se sont déjà inscrites dans la logique de l’intégration africaine. « La Guinée l’a déjà compris. Parce que tu quittes ici (Kourémalé) jusqu’à Conakry sans présenter ta carte d’identité. Mais côté du Mali, tu présentes ta carte d’identité et paies même de l’argent au poste de police avant d’arriver à Bamako. Pourtant, ce sont les Guinéens qui nous viennent en aide, lors que le Mali a un problème. On doit alors faire de même », sollicite le Directeur. En clair, M. Coulibaly annonce vouloir voir les deux pays cohabiter sans frontière. « Notre objectif est de voir le Mali et la Guinée sans frontière. Si ça ne se réalise pas avec les deux colonels (Assimi Goita et Mamadi Doumbouya), nous allons, a-t-il promis, continuer à nous battre. Cela est bien possible, parce que la France qui nous a séparé n’est plus là ». Pour sa part, Moussa Modibo Kane Ouattara confie avoir accepté de participer à l’organisation d’un tel évènement pour une seule chose : l’unité africaine. « Il faut que l’unité africaine règne en Afrique. Sékou Touré l’a dit, de même que Modibo Keita et d’autres Présidents africains. Ils se battaient tous pour l’unité de l’Afrique », ajoute le président de l’UJR.
Aux dires du jeune, le choix portant sur Kourémalé n’est pas fortuit. « Nous (Maliens) avons eu tant de difficultés (embargo de la CEDEAO, pression internationale) courant cette transition, mais le seul pays africain qui nous a soutenu est la Guinée. Elle a gardé ses frontières ouvertes pour le Mali. On était alors obligé de venir leur remercier par cette cérémonie à Kourémalé », confie le président de l’association. Le Mali et la Guinée sont un même pays et ont une même culture, dit-il. Puis d’ajouter : « On ne veut plus de frontière entre le Mali et la Guinée. À titre de rappel, je voudrais dire que quand Sékou Touré était au pouvoir, il a fermé ses frontières à tous les pays sauf le Mali, parce que les deux pays sont les mêmes. On veut que les populations des deux pays circulent librement dans chaque pays ». Les relations entre les deux pays se sont renforcées sous cette période de transition difficile, d’après Fousseynou Ouattara.Rermerciant la Guinée pour ses efforts, le président du COREMA estime que « c’est dans les difficultés qu’on reconnait ses amis. Les Maliens ont compris que leurs premiers frères sont les Guinéens. Nous sommes de la même famille ». De son côté, Aboubacar Sidiki Oularé, commandant Adjoint de la Brigade de la gendarmerie guinéenne à Kourémalé se dit fier de l’initiative. « Nous avons des très rapports avec le Mali et souhaiterons que ça continue. On ne sent même pas de différence entre les deux populations. Je crois à l’intégration entre le Mali et la Guinée », a-t-il indiqué. A commencer par les chefs de quartiers maliens et guinéens qui se sont également exprimés, passant par les maires et des femmes leaders, tout le monde se félicitait du lien que partagent les deux pays. Selon Aboubacar Sidiki Fomba, cette initiative s’inscrit dans la logique de la refondation du Mali et crée l’union entre les deux pays.
Mamadou Diarra