En tant que Surveillant général, de 2011 à aujourd’hui, Bakary Dembélé est chargé, entre autres, d’assurer l’interface entre l’Administration et les services techniques ; d’organiser, superviser et contrôler les tâches du personnel paramédical pendant les services et les gardes ; de veiller au respect du règlement intérieur au sein de l’hôpital ; d’assurer la présidence de la Commission des soins infirmiers et obstétricaux (Csio) de l’hôpital ; d’organiser les activités de recherche dans les domaines des soins infirmiers et paramédicaux ; d’assurer la formation continue du personnel paramédical. Il est le responsable de la qualité des soins à l’hôpital.
Modeste, courtois, ouvert, disponible, ayant un sens élevé de l’écoute et de l’accessibilité, Bakary Dembélé exécute sa mission avec honnêteté, dévouement et loyauté. Preuve, son bureau est toujours grandement ouvert à tout le monde et à toutes les heures. Et son travail au niveau de l’Hôpital du Mali a été reconnu avec la distinction honorifique de “Chevalier de l’ordre national” qui lui a été décerné, le 5 juillet 2018. Il est très reconnaissant envers ses chefs (en premier lieu Ousmane Attaher, le directeur général de l’Hôpital du Mali dont il a toute la confiance) et ses nombreux collaborateurs au sein de l’hôpital (dont le chef du Service social de l’hôpital, Seydou Moussa Traoré) qui l’épaule dans sa lourde responsabilité.
Un homme du sérail
Bakary Dembélé n’est pas sorti du néant. Une fois son baccalauréat en poche (1ère et 2e parties en Sciences biologiques), Bakary Dembélé opte pour l’Ecole secondaire de la santé “ESS” (actuel “Infss”) d’où il sort en 2002 comme Technicien supérieur de santé. Avide de connaissances, il obtient en 2009 le “Master en pédagogie des sciences de la santé” à l’Institut national de formation en sciences de la santé (Infss). En 2010, il décroche le “Diplôme de Professeur d’enseignement paramédical (qualité de soins infirmiers) au Centre national de formation pédagogique des cadres de la santé (Cnfpc) de Tunis. En 2020, il sort de l’Institut de pédagogie universitaire avec le Doctorat en psychologie de la santé.
Aux dires du désormais PhD en Psychopédagogie de la santé, son inscription en thèse pour faire la spécialisation en psychologie de la santé est la suite logique de sa formation de base en Pédagogie de la santé, domaine dans lequel il a un Master en 2008. Ce qui lui a permis d’obtenir une bourse en 2009 pour aller faire la “Qualité des soins infirmiers” en Tunisie. “Ce qui m’a motivé à aller faire la Psychologie de la santé à l’Isfra, c’est qu’au Mali il y a un déficit d’éducation thérapeutique des patients. De façon générale, le malade est considéré comme une entité biologique, alors qu’il n’est pas seulement une entité biologique. Le malade a d’autres composantes telles que l’économie, le social, le culturel, etc. Mais dans les hôpitaux, on ne s’intéresse qu’à la maladie en laissant de côté la famille, l’environnement du malade. C’est comme ça que j’ai proposé au Pr. Aïssata Traoré, diabétologue émérite, d’encadrer ma thèse sur le thème “Enjeux de l’éducation thérapeutique chez les patients diabétiques hospitalisés au service de médecine à l’hôpital du Mali”. Ce qui nous a permis de comprendre que tous les diabétiques tout comme tous les malades chroniques ont besoin d’un accompagnement accru. C’est-à-dire qu’ils ont besoin d’être formés pour comprendre leur propre maladie afin de les aider à faire un plan de suivi personnel. Ce qui nous ramène à faire comprendre aux gens que le professionnel de soin agit avec le malade. Tant que cette complicité entre soignant et soignés n’est accrue, le malade sera toujours comme un objet, comme un sujet.
Et il fera toujours des va-et-vient chez le médecin parce qu’il ne connaît pas et il ne maîtrise pas sa maladie. Mais par contre, si on arrive à expliquer au malade sa maladie, il n’y aura pas de problème par rapport à sa prise en charge. J’ai donc compris que ce rôle d’éducateur est primordial dans les soins pour que leurs malades puissent avoir leur autonomie et éviter d’être dépendants des soignants.
Voilà les motivations qui m’ont poussé à aller faire la Psychologie de la santé et devenir Psychopédagogue de la santé. Cette formation ayant coïncidé avec l’ouverture de l’hôpital du Mali, Ousmane Maïga (ancien surveillant général de l’hôpital du Point G) que j’estime beaucoup, m’a proposé à l’ancien directeur général de l’hôpital du Mali comme surveillant général de l’hôpital du Mali”, a-t-il expliqué.
Bien formé, Dr. Bakary Dembélé est toujours appelé au chevet des malades de la Covid-19 pour leur donner des conseils psychologiques afin de les préparer à accepter leur maladie. Auparavant, Bakary Dembélé a eu à faire d’autres formations, entre autres, en santé et environnement (prévention des maladies transmissibles et gestion de risques environnementaux) ; formation sur les outils de gestion des déchets hospitaliers ; la formation en coopérative villageoise ; la formation en prévention des maladies dans les zones à périmètres irrigués ; la formation des formateurs en prévention du choléra et autres maladies diarrhéiques ; la formation des formateurs sur l’infection nosocomiale, la formation en informatique (Word, Excel, Power point, Epi-info et Spss).
En expertises professionnelles et réalisations, Dr. Bakary Dembélé, en plus de son travail de surveillant général de l’Hôpital du Mali, est, entre autres, membre du Conseil d’administration de l’Institut national de formation en sciences de la santé (Infss); membre du Comité de sélection pour la désignation du directeur général de Infss, selon la décision n° 2017-0001424 de l’Enseignement supérieur.
D’octobre 2009 à mars 2011, il a été conseiller au département de développement pédagogique à l’Infss chargé de la révision et l’élaboration des Programmes de formation pédagogique, selon l’Approche par compétence (Apc) à l’Infss et conseiller du directeur général de la même école sur toutes les questions de développement pédagogique.
De 2009 à nos jours, chargé de cours aux cycles master et licence de l’Infss ; il a été aussi Point focal Sida à la Direction régionale de la Santé (Drs) de Gao (de 2005 à 2006,) ; chef de division par intérim Hygiène publique et salubrité de la Drs de Gao (2005-2006) ; chargé d’hygiène et assainissement au CSréf de Ménaka (2004) ; délégué médical et commercial Multi-M de Sikasso (2002-2003) ; membre fondateur de l’Association des ressortissants de Gouantiésso et sympathisants et de l’Association des étudiants en santé du cercle de Koutiala et sympathisants.
En recherche et travaux effectués, il a écrit et publié des articles scientifiques. Il est auteur de livres intitulés ” Prendre soin de la théorie à la pratique (publié en 2017) ; “Evaluation de programme d’enseignement selon l’approche par compétence : principes directeurs, démarche méthodologiques et outils de révision”.
Pour son doctorat en psychologie de la santé, il a soutenu la thèse et le mémoire de fin d’étude sur les thèmes : “Enjeux de l’éducation thérapeutique chez les patients diabétiques hospitalisés au service de médecine à l’hôpital du Mali, Bamako 2020”, en plus des thèmes de mémoire : “Evaluation de programme d’enseignement selon l’approche par compétence : principes directeurs, démarche méthodologique et outils de révision, Tunisie, 2010” ; “Leadership du technicien d’hygiène dans les équipes de santé : cas du district de Bamako et de la Commune de Koulikoro, 2008”.
En connaissances linguistiques, Dr. Bakary Dembélé parle et écrit en Français, Anglais, Bambara, Minianka. Il aime la lecture et le voyage. Ses personnes références sont Ousmane Attaher (actuel directeur général de l’hôpital du Mali), Pr. Abdoulaye Zié Koné (directeur régional des services vétérinaires de Ségou), Almoudjine Djitteye, Mamadou Kané (ancien directeur e l’hôpital du Mali), Pr. Aïssata Traoré (Diabétologue), Dr. Djénéba Sylla, qui l’ont encouragé et accompagné durant sa thèse.
Siaka DOUMBIA