C’est le défi qu’ambitionne de relever le nouveau directeur général des douanes. Lors de la cérémonie de passation de service, l’Inspecteur général des douanes Amadou Konaté a informé la presse sur la nécessité de renforcer les mécanismes liés à la mobilisation des recettes douanières. Ce qui passe obligatoirement par des réformes en cours.
Le nouveau patron de l’administration des douanes mesure d’ores et déjà les défis dans la mesure où il occupait le poste de directeur des Recettes depuis décembre 2018. Il s’agit, indique le nouveau directeur général, de maintenir le cap en termes de mobilisation des recettes douanières pour le Trésor public, malgré la crise sanitaire avec la Covid-19, qui a fait perdre à l’Etat près de 10 milliards de Fcfa.
Au sujet de la mobilisation des recettes douanières, il envisage d’atteindre l’objectif de 656 milliards de Fcfa au 31 décembre 2021. “Nous avons fait une belle performance en réalisant plus de 579 milliards Fcfa en 2020, malgré le contexte de crise sanitaire, qui a fait perdre à la douane plus de 10 milliards de Fcfa parce que certains produits et équipements sont exonérés par l’Etat. Et ce même système continue pour 2021”, a-t-il précisé.
Les recettes du Bureau des produits pétroliers comptent sur les recettes douanières avec une prévision mensuelle de plus de 15 milliards de Fcfa. Là aussi, il y a problème avec les subventions des produits pétroliers par l’Etat pour éviter une crise sociale en baissant le coût à la pompe et souvent il y a la hausse des coûts des barils à l’international. Ce qui fait perdre à la douane plusieurs milliards de nos francs.
Malgré tout, le Bureau des produits pétroliers fait de très bons résultats. “Voilà, nous comptons beaucoup sur les dédouanements des marchandises solides pour nos recettes”, a-t-il dit.
Afin d’éviter les pertes de recettes, chiffrées à plusieurs milliards de francs CFA, Amadou Konaté souhaite que les règles du jeu soient respectées au sein de l’espace douanier de l’Uémoa.
Mahamane Maïga
Source : LEJECOM