L’exercice de la démocratie a permis à Donald Trump, un fou dangereux, pour la paix dans le monde, de devenir Président des Etats-Unis d’Amérique. Les bonnes feuilles extraites de l’ouvrage explosif de Michael Wolff, “Fire and Fury : Inside the Trump White House”, mettent en exergue l’instabilité mentale du Président Donald Trump, raillé par ses propres collaborateurs.
En recevant des sénateurs, dont le républicain Lindsey Graham et le démocrate Richard Durbin, pour discuter d’un projet bipartisan visant à limiter le regroupement familial et à restreindre l’accès à la loterie pour la carte verte, le Président Donald Trump s’interroge, lors des échanges, « Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? »
Reconnaissance de Jérusalem comme la capitale de l’Etat d’Israël
L’objectif de ces échanges, entre le Président Donald Trump et les sénateurs nommés ci-dessus, était de parvenir à « un accord qui permettrait d’éviter l’expulsion de milliers de jeunes qui sont arrivés enfants aux Etats-Unis ». Ces propos racistes ont suscité une grande colère dans le monde, notamment chez certains chefs d’Etat de pays africains tels que : le Botswana, l’Afrique du Sud et le Sénégal. Et relativement au Sénégal, la réponse aux propos racistes du Président Donald Trump n’a pas tardé à tomber. Le président de la République du Sénégal, M. Macky Sall, rejette, condamne les propos et exige du respect pour la race noire, pour Haïti et les pays d’Afrique à travers un tweet.
Sans parti pris, le président de la République M. Macky Sall a fait montre, à travers son tweet, d’un courage politique exemplaire en phase avec la devise de nos armées dont il est le commandant en chef « On nous tue. On ne nous déshonore pas ». En droit, tous les pays sont d’égale dignité. Donc, le Sénégal n’a pas moins de dignité que les Etats-Unis d’Amérique. Le Président Donald Trump semble s’être donné comme mission de déconstruire tout ce que ses prédécesseurs ont laborieusement construit en s’attaquant à des programmes éprouvés qui ont fait leurs preuves (Obama care).
Par ailleurs, le problème du monde avec le Président Donald Trump réside dans le fait qu’il ne s’attaque pas qu’aux programmes qui concernent les citoyens américains, mais remet en cause des acquis et des accords qui ont concouru, jusqu’à maintenant, à la stabilité du monde. Si le Président Donald Trump ne dénonce pas des acquis ou des accords, il brandit des menaces de sanctions économiques tous azimuts. Non content de transférer l’ambassade des Etats-Unis, de Tel Aviv à Jérusalem, il soumet à l’ONU une proposition de reconnaissance de Jérusalem comme la capitale de l’Etat d’Israël. Sur ce, il accompagne malheureusement sa proposition de menaces et d’intimidations à l’encontre des pays qui voteront contre. Sa défaite est sans appel : 128 pays ont voté contre, 9 se sont opposés, 35 se sont abstenus et 21 ne sont pas présentés.
Menace la Corée du Nord puis se ravise
Le Président Donald Trump menace la Corée du Nord puis se ravise. Il remet en cause l’accord avec l’Iran sur le nucléaire avant de se rétracter. Il établit une liste de pays musulmans et interdit à leurs ressortissants l’entrée aux Etats-Unis puis, contesté, il se ravise. Bref ! Il ne suffit pas d’être un collaborateur quotidien du Président Donald Trump pour être capable d’observer son instabilité mentale. Ce qui est certain, il n’offre aucune perspective de stabilité et de paix dans le monde. Cependant, que faire face à un Président des Etats-Unis d’Amérique, tout puissant ? Elu pour quatre ans, le Président Donald Trump jouit de toute la légalité et de toute la légitimé d’un Président des Etats-Unis d’Amérique.
Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, la démocratie en tant que système politique est sans cesse perfectible. Elle peut être améliorée en intégrant dans son mode de fonctionnement deux paradigmes de contrôle de qualité des candidatures à la Présidentielle à savoir : l’enquête de moralité et le contrôle de bonne santé mentale.
Dans le cadre d’un système politique démocratique, le candidat à une Présidentielle est choisi par les militants de son parti à l’issue d’un scrutin. Celui qui a la majorité du vote des militants l’emporte sur les autres et devient officiellement le candidat du parti. Ce candidat du parti est choisi, d’une part, sans contrôle à priori de sa santé mentale pour s’assurer qu’il jouit de toutes ses facultés mentales et, d’autre part, sans enquête de moralité pour savoir si le candidat est reprochable de quelque chose ou s’il est irréprochable.
Bonne moralité du candidat à la Présidentielle
La démocratie en tant que système politique, telle qu’elle existe dans le monde, n’offre, d’un côté, aucune garantie sur la bonne moralité du candidat à la Présidentielle, futur président de la République, faute d’enquête de moralité préalable. Et de l’autre côté, elle ne donne aucune garantie non plus sur la bonne santé mentale du candidat, futur président de la République, faute d’un contrôle à priori de sa bonne santé mentale.
Si la démocratie en tant que système politique empêche celui qui a la force d’arriver au pouvoir et de l’exercer par la force, elle ne peut pas en tant que système politique garantir aux peuples de porter au pouvoir, les meilleurs des hommes et des femmes. En conséquence, l’introduction de critères de bonne moralité et de bonne santé mentale, parmi les éléments d’appréciation des dossiers de candidatures à une Présidentielle permettrait, sans nul doute, à la démocratie, en tant que système politique, de porter au pouvoir les plus vertueux des hommes et des femmes engagés dans une course à la Présidentielle.
En résumé, le bien pour la démocratie, en tant que système politique, est qu’elle empêche celui qui a la force d’arriver au pouvoir par la force et de l’exercer par la force contre la volonté de la majorité du peuple. Et le mal pour la démocratie, en tant que système politique est qu’elle ne peut empêcher un fou d’arriver au pouvoir.
Vive le Sénégal ! Vive la République !
Par Baba Gallé DIALLO Email : babadediana@gmail.com
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