«Donnez votre sang pour faire battre le cœur du monde». Ce message fort est le thème retenu pour la 18è Journée internationale du donneur de sang que notre pays, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, hier, au cours d’une rencontre organisée au Centre national de transfusion sanguine (CNTS). La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, Aly Diop, en présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali, Jean-Pierre Baptiste et du directeur général du CNTS, Dr Amadou B. Diarra.
La célébration de la Journée offre l’opportunité de magnifier les donneurs volontaires et bénévoles de sang. À ce propos, le représentant de l’OMS a indiqué qu’il s’agit donc de susciter une prise de conscience accrue du besoin de sang et des produits sanguins sécurisés tels que le plasma.
Pour Jean-Pierre Baptiste, le thème a été choisi parce que moins de personnes se sont portées volontaires pour donner leur sang pendant la pandémie de la Covid-19 en 2019. Et de préciser que chaque année, environ 7 millions de patients en Afrique ont besoin de ce liquide vital.
Il a aussi indiqué que la durée de conservation du sang étant limitée, la régularité des dons est un moyen efficace d’assurer la disponibilité des produits sanguins de qualité. «À l’OMS, nous œuvrons pour améliorer l’accès à des produits sanguins de qualité. Nous avons noué un partenariat avec la Coalition of Blood for Africa, une initiative lancée en novembre 2020 pour concrétiser cet objectif», a rappelé Jean-Pierre Baptiste, avant de citer le partenariat avec Facebook, qui a permis à l’organisation onusienne de mettre au point une fonctionnalité régionale pour le don de sang.
Ce qui met les donneurs en relation avec des banques de sang à proximité. Il a exhorté les gouvernements, en collaboration avec les associations de donneurs de sang et les organisations non gouvernementales, à mettre en place les systèmes et les infrastructures nécessaires pour accroître la collecte de sang auprès des donneurs volontaires. Le secrétaire général a rappelé que le thème souligne la contribution essentielle des donneurs de sang et grâce à qui le cœur du monde continue de battre, en sauvant des vies et en améliorant l’état de santé d’autres personnes.
Pour Aly Diop, le sang est précieux dans les traitements programmés et les interventions urgentes. Il peut aider à améliorer la qualité de vie des malades. Il est aussi essentiel pour traiter les blessés dans les situations d’urgence (catastrophes naturelles, accidents et conflits armés), dans la prise en charge des soins maternels et périnatals. Cependant, il a regretté que notre pays peine à faire face à la demande accrue en produits sanguins sécurisés à cause de l’insuffisance de donneurs volontaires de sang.
Le secrétaire général du ministère en charge de la Santé est convaincu que cela reste un défi important et exhorte la jeunesse «considérée comme force vive d’une nation» à contribuer vivement au don de sang et à s’investir aussi dans la sensibilisation en faveur de ce geste de générosité et de solidarité. Dans de nombreux pays, a-t-il fait savoir, les jeunes ont été en première ligne dans les activités et les initiatives visant à garantir l’approvisionnement en sang sûr par des dons de sang volontaires et bénévoles. Et de rendre hommage aux donneurs de sang qui accompagnent le CNTS.
Quant au patron du CNTS, il a indiqué que sa structure doit relever des défis liés à l’exiguïté de ses locaux et à l’insuffisance d’équipements. Il est utile de rappeler que le CNTS a été ravagé par un incendie, le 13 avril dernier, qui a causé d’importants dégâts matériels. La cérémonie a été aussi marquée par des dons de sang des officiels et d’autres personnes et une remise de cadeaux symboliques à trois donneurs bénévoles qui se sont illustrés par leur régularité cette année. Des activités de collecte de don de sang auront lieu dans les différentes communes de Bamako.
Mohamed D. DIAWARA