La funeste nouvelle est tombée, le samedi 2 septembre 2023 dans la matinée comme un couperet: Salif Kéita ‘’Domingo’’ a tiré sa révérence à l’âge de 76 ans ! Un baobab vient de se coucher, une star de s’éteindre. Et le football de perdre un de ses monuments !
En effet, que de chemin parcouru entre le petit terrain situé face au Soudan Ciné de son Ouolofobougou natal et les…. Usa ? Salif Kéita fait les beaux jours de l’As-réal de Bamako, du Stade malien de Bamako, des Aigles du Mali. Il a fait rêver des milliers de supporters dans les stades de l’As Saint-Etienne, de l’Olympique de Marseille, de Valence CF, du Sporting Club du Portugal et du New England de Tea Men.
Le Premier à avoir décroché en 1970 le ‘’Ballon d’Or Africain’’, remporté trois coupes du Mali de football, trois titres de Champion de France et deux Coupes de France, une Coupe du Portugal. Ancien Président de la Fédération malienne de football, Salif est initiateur du Centre qui porte son nom, cette planète qui a révélé des stars comme Seydou Kéita, Mahamadou Diarra dit Djilla et toute leur génération…Promoteur d’hôtel, ministre des Sports dans le gouvernement de transition piloté par un certain Soumana Sako en 1991…une vie bien remplie.
Pourtant, malgré son immense talent qui ne lui a apporté que respect et considération, Domingo est resté égal à lui-même : un homme modeste, bien pétri des valeurs du terroir, la tête sur les épaules, les pieds sur terre.
Salif Kéita est un homme timide qui n’aimait pas parler de lui, témoigne le monument de la presse sportive, Gérard Dreyfus «Salif faisait partie de ma vie de journaliste. Il m’avait choisi pour rédiger ses mémoires. Ce fut une belle aventure, pas facile, parce que Salif n’aimait pas parler de lui. Oui, il était timide, cela ne facilitait pas les confidences même à celui qu’il avait choisi pour parler en son nom. Aujourd’hui, je pense à tous les jeunes footballeurs maliens qui ont perdu un peu de la lumière qui peut éclairer une carrière. Je pense à sa femme, à ses filles et à Fanta, hélas disparue prématurément», écrit l’ancien grand reporter de Radio France internationale (RFI).
Le journaliste français demande aux dirigeants maliens de décréter des obsèques nationales pour un homme qui, sur tous les terrains où il a évolué, en Afrique, en France, en Espagne, au Portugal et aux Etats-Unis, a fait briller les couleurs du drapeau malien.
Pour l’Association Sportive de Saint-Etienne, «la panthère noire s’en est allée, emportant avec elle un morceau de notre club». «Salif Kéita, nous pleurons ta disparition», a posté le club français sur sa page facebook.
Dors, en paix, Diamant noir !
Le Challenger