Chieck Oumar Diallo, le président du Bureau National des jeunes de l’ADP-Maliba, a présenté, le week-end dernier, à la jeunesse du parti les principales propositions formulées au cours du Dialogue National inclusif. Il les a appelé à » n’éprouver aucun complexe vis-à-vis de la participation de leur parti audit dialogue, ses résultats et sa signature de l’Accord politique du 2 mai « .
Parti de l’Opposition, l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP Maliba) n’avait pas intégré le gouvernement formé par Dr Boubou Cissé après son refus de signer l’Accord politique du 2 mai 2019. Cette formation politique, classée troisième à l’issue de la présidentielle du 29 juillet 2018, a finalement rejoint le cercle des partis politiques signataires dudit Accord. Le président des jeunes du parti explique ce choix par le fait qu’ » aucun Accord ne pouvait être signé avant la tenue d’un dialogue dégageant un programme et une feuille de route « .
Ce dialogue – tenu dans plus de 600 communes- a été, selon lui, » franc, sincère, sans tabou où rien n’a été imposé à l’ADP-Maliba « . Il a révélé que les cinq délégués du parti ont pu formuler et faire retenir une dizaine de propositions. Cellesci concernent plusieurs secteurs : l’Emploi, la jeunesse et l’éducation, la culture et sport, la gouvernance politique, économique, financière et la lutte contre la corruption.
En matière de gouvernance politique, son parti a proposé de » réduire le nombre des ministères du gouvernement et le train de vie des institutions de la République « . Il a également pu insérer dans le rapport final : » la révision de la charte des partis politiques et la mise en place d’un organe indépendant pour l’organisation des élections ainsi qu’un véritable fichier biométrique « .
Pour ce qui est des urgences du moment en termes de gouvernance, ce parti, présidé par Youba Ba, suggère de » ne réviser la Constitution que lorsque les conditions s’y prêteront « . S’y ajoute la définition d’un calendrier des élections législatives.
Dépolitiser les structures de formation des jeunes
Sur le plan économique et financier, l’ADP-Maliba plaide pour » réformer le code pénal afin de rendre imprescriptible toutes les infractions liées à la corruption, au détournement de fonds publics et à la malversation « . Il prône, pour l’appliquer, les sanctions disciplinaires et le renforcement du dispositif de contrôle interne des organismes publics.
La délégation du parti affirme s’être prononcée pour l’adoption d’un plan d’urgence national pour saisir les parcelles – espaces verts et terrains de sport- illégalement vendues et la poursuite des responsables. Elle réclame aussi une loi pour promouvoir les jeunes dans les emplois électifs et nominatifs et de dépolitiser l’ANPE, l’APEJ et le FAFPA, entre autres.
L’ADP-Maliba, s’estimant satisfait des résultats du dialogue, espère que ses résolutions et recommandations finales apporteront la paix, la sécurité, la prospérité et la stabilité au Mali.
Moussa Sayon CAMARA
Source : l’Indépendant