Le haut représentant du chef de l’Etat rencontre aujourd’hui la classe politique dans le cadre des futurs pourparlers en Algérie. Sur la question, nous avons voulu en savoir plus à travers l’ancien ministre et secrétaire politique du Parena, Djiguiba Kéïta (PPR) qui a bien voulu nous livrer sa lecture de la situation.
Notre pays s’apprête, à travers le gouvernement et une équipe de négociateurs, à se diriger vers l’Algérie pour des pourparlers avec les groupes armés. On parle de début semaine prochaine pour cette rencontre qui, peut être, fixera les uns et les autres sur leur sort et celui de notre pays.
Il y a une semaine, l’opposition avait dénoncé la gestion unilatérale de ce dossier et le fait qu’elle ne soit pas impliquée à ce sujet, contrairement à la promesse faite à elle par le Chef de l’Etat aux lendemains des événements survenus à Kidal.
Sur le sujet, nous avons approché un de ses responsables, à savoir Djiguiba Kéïta dit PPR. Pour ce qui concerne la rencontre d’aujourd’hui avec le haut représentant, l’ancien ministre dit « attendre d’être bien informé par le haut représentant, parce que nous sommes inquiets face à la précipitation du pouvoir, qui après neuf mois de sur place, ayant perdu sur tous les tableaux, se jette sur la première occasion pour faire le dialogue ».
Pour ce qui concerne la réunion d’Alger, elle même, notre interlocuteur est catégorique : « L’une des conséquences de l’amateurisme du pouvoir est la multiplication des intervenants dans le dossier du Nord… ». « Tout le monde, poursuit-il, sait que l’Algérie s’était mis à l’écart et attisait le feu par un appui conséquent à Iyad AG ALY ». Le Mali ayant tout perdu, estime-t-il, se jette maintenant dans les bras de l’Algérie, jusqu’à lui demander de commettre ses experts pour peaufiner notre feuille de route à notre place. « C’est en grand vassal de l’Algérie qu’on va à ces négociations », regrette le responsable du Paréna.
Il a aussi été question avec notre interlocuteur des accords de Ouaga signés le 18 juin dernier. Sur la prise en compte de ce document dans le cadre du meeting d’Alger, il estime que notre pays l’ayant boudé pendant neuf mois et étant en position de faiblesse, pour ne pas dire de capitulation, pourra-t-il exiger son application ? Même s’il est, selon lui, tout en faveur de notre pays et que les autorités clament que : « Le Mali est disposé à négocier sur la base de l’Accord de Ouaga ».
Réalisé par Moussa Touré
Source: Nouvelle République