En marge de la préparation des Aigles locaux pour le tournoi de l’UEMOA qui se tiendra du 26 novembre au 3 décembre prochain dans la capitale togolaise, nous nous sommes entretenus avec leur coach Djibril Dramé, qui nous a fait part de l’état de préparation de l’équipe, ainsi que le critère de sélection des 20 joueurs devant prendre part à ce tournoi.

Le Tjikan : On sait que les Aigles locaux se préparent pour le tournoi de l’UEMOA. Où en êtes-vous avec la préparation ?

Djibril Dramé : Effectivement, nous sommes à pied d’œuvre. Il y a de cela une vingtaine de jours que nous sommes en train de préparer le tournoi de l’UEMOA qui va se tenir à Lomé à partir du 26 novembre jusqu’au 3 décembre prochain. Depuis le 1er novembre, nous sommes au Stade Modibo Keita en train de se préparer. Les joueurs viennent des vacances, alors la reprise n’est pas du tout facile lorsque nous n’avons pratiquement que 20 à 24 jours pour bien préparer cette équipe. Avec les joueurs qui viennent des vacances, nous étions obligés de faire un réajustement au niveau du programme. Il le fallait si on veut réellement faire une bonne représentation. On ne peut pas suivre les différentes étapes de la préparation.

La préparation physique seulement au début de saison c’est au minimum quatre semaines et au maximum six semaines. Pour pouvoir améliorer certaines capacités, il y a la préparation technique et la préparation tactique, les stratégies de jeu sans oublier les situations standards et autres. Mais, nous on était obligé de faire tout à la fois et voir ce que ça peut donner. Je ne dirai pas qu’aujourd’hui on est tout à fait prêt, mais on a quand même œuvré beaucoup. On ne peut pas dire qu’on est prêt à 100% mais nous pensons que ce qu’on a fait aussi peut éventuellement nous aider à faire sortir la tête.

Quel a été le critère retenu pour la sélection des joueurs ?

Comme c’est la sélection nationale locale, on s’est basé sur les compétitions locales. Comme premier critère, c’est la qualité individuelle du joueur. Le deuxième critère, c’est la compétitivité, c’est-à-dire avoir joué assez de matchs dans la saison et le troisième critère est qu’il faut que ce soit des joueurs polyvalents dans les postes. Cela aussi est important pour des tournois où souvent, on est limité par l’effectif. Pour le cas présent, on nous demande 18 joueurs et deux gardiens. S’il y a un dernier aspect de critère, c’est l’intelligence dans le jeu.

Je pense qu’aujourd’hui, cela nous a permis de faire une liste de présélection de 30 joueurs. Après une première semaine, on a fait un premier tri de 26 à 27 joueurs. Cette fin de semaine, on va encore trier jusqu’à 22-23 joueurs. Le mardi après-midi, on va faire sortir la liste définitive des 20 joueurs.

Quel est l’objectif du Mali dans ce tournoi ?v
Le Mali participe à des tournois depuis un certain temps pour le sacre. A défaut du sacre, c’est pour le podium. Nous avons des ambitions. On va essayer de se battre d’abord pour sortir de la poule. Comme il n’y a pas de demi-finales, c’est la finale directe. Si jamais on se retrouve en finale, l’appétit venant en mangeant, pourquoi ne pas chercher à avoir le trophée que le Mali attend depuis toujours. Parce que ce n’est pas notre première participation. La première édition c’était à Bamako, on a été finalistes malheureux. A Dakar également, on a été finaliste malheureux. Nous souhaitons vivement que cette année soit la meilleure pour nous.

Quel est le moral des troupes ?

Ça va. Parce qu’à la date d’aujourd’hui, à part un seul élément tombé malade notamment Cheick Ismaël Coulibaly, avant-centre du CS Duguwolofila, qui a même tenté de jouer, ça va. Tous les autres sont fin prêts jusqu’à ce qu’on a de la peine à choisir certains joueurs pour certains postes. Je pense qu’au niveau de l’infirmerie, il n’y a pas de problème. Tout le monde se porte bien.

Avez-vous un appel à l’endroit du public malien ?

Je lance un appel au public malien qui m’a tout le temps soutenu. Je sais qu’ils seront là une fois de plus. C’est une mission commando, ce n’est pas facile et ce n’est pas gagné d’avance. Je sais qu’avec leur appui, leur mobilisation, leur soutien indéfectible, nous pourrons quand même monter la pente. Nous comptons beaucoup sur nos compatriotes que ce soit à Bamako, à Lomé, partout dans le monde. Qu’ils restent mobilisés et fassent des bénédictions pour que le tout-puissant puisse nous aider à ramener ce trophée qu’on attend depuis sept éditions.

Propos recueillis par Almihidi Touré

Source: Tjikan