Le sélectionneur national Djibril Dramé a aminé une conférence de presse hier au siège de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). La rencontre était axée essentiellement sur la participation du Mali au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) dont le coup d’envoi sera donné demain au Rwanda.
Dans son exposé liminaire, le technicien indiquera avoir déposé son projet de préparation dès le lendemain de sa nomination à la tête de l’équipe. «Nous avons immédiatement commencé le travail mais, s’empressera d’ajouter Djibril Dramé, la préparation a été perturbé par l’absence de certains joueurs qui étaient avec leur club au Burkina Faso pour le tournoi amical international. Depuis le 28 décembre, nous sommes à l’internat et nous avons dû faire beaucoup de choses en même temps».
Au total, la sélection nationale a livré 14 matches amicaux contre les clubs locaux pour 10 victoires, 2 nuls et autant de défaites, 22 buts marqués et 9 encaissés. «Il n’y a pas de championnat, on n’avait donc pas le choix. Le stage a également coïncidé avec la période des transferts et nombre de joueurs maliens ont été sollicités cette année. Certains sont partis à l’extérieur, d’autres sont venus à l’internat avec nous, alors que d’autres ont choisi de rester à la maison. Nous avons travaillé avec les joueurs qui sont restés. On a pu négocier avec les agents de certains joueurs.
Il s’agit d’Yves Bissouma, de Kouamé N’Guessan Rominique, d’Abdoul Karim Danté et de Samuel Diarra», dira le technicien avant d’annoncer le remplacement de N’Tji Amadou Samaké par Sékou Koïta de l’USC Kita. Les raisons ? Parce que N’Tji Amadou Samaké souffre d’un problème cardiaque, répondra le sélectionneur national.
Quel objectif se fixe le Mali pour cette quatrième édition du CHAN ? «Nous n’allons pas au Rwanda pour se promener. Notre premier objectif est de sortir de la phase de poule. Après ce sera des matches à élimination directe et on va se battre pour terminer au moins parmi les trois premiers du classement, pourquoi pas remporter le titre», dira Djibril Dramé.
Mais le technicien est conscient de la délicatesse de la mission qui l’attend au Rwanda. «C’est une mission très difficile, il y a des handicaps, avouera-t-il. Tout le monde est conscient de la situation. Nous sommes en train de tenter une aventure. Les contraintes budgétaires nous ont obligé à faire une préparation locale avec des matches amicaux. Tout va bien dans le groupe, les joueurs sont contents d’être en sélection, ils vont se battre pour ramener quelque chose», promet Djibril Dramé qui avait déjà conduit le Mali au CHAN en 2014.
«En 2014, nous étions en plein championnat, on a bénéficié des matches amicaux internationaux. Cette année, on n’a bénéficié d’aucune rencontre internationale, soulignera le technicien. Aussi, en 2014, la sélection disposait de beaucoup d’individualités comme Adama Traoré et Abdoulaye Sissoko qui étaient capables de marquer ou de faire marquer à tout moment. Aujourd’hui, le football malien manque de milieux offensifs excentrés, les meilleurs sont partis monnayer leur talent ailleurs», conclura Djibril Dramé.
L. M. DIABY
source : Essor
