Pour préserver le vivre-ensemble, il faut faire renaitre le travail collectif dans les champs au sein des villages à Tominian.
Par le passé, dans le cercle de Tominian, la population s’adonnait à des taches collectives. Ces différentes activités avaient pour but de réunir les hommes, les femmes et les jeunes afin de leur permettre de développer l’esprit d’équipe, de solidarité et d’entraide.
Cette pratique permettait de se connaitre et de connaitre les autres. Aussi, permettait-elle de fournir des services entre les membres d’une même communauté. Ce qui accélérait la réalisation de beaucoup d’activités comme la production du compost, son épandage dans les champs, les techniques de restauration des sols, les cordons pierreux et biens d’autres activités agricoles, culturelles en plus des activités sportives.
Aujourd’hui, face à la situation d’insécurité, les populations dans les milieux ruraux deviennent de plus en plus vulnérables. Cet état de fait est visible dans les conditions de vie des ménages. Avec la faible économie, il devient difficile pour les gens de répondre aux besoins en ce qui concerne les dépenses liées aux travaux collectifs.
Cette difficulté entraine des comportements tendant à l’intégration ou à la complicité avec des groupes qualifiés de djihadistes. Ce qui fragilise le tissu social. « Le vivre-ensemble comporte pourtant beaucoup d’aspects à savoir la paix, la confiance, l’acceptation, le pardon et la sécurité », explique Habib Karabenta, un jeune de la ville de Tominian.
Renforcement du tissu social
« Pour une paix durable et le vivre-ensemble ici à Tominian, il est essentiel de lutter contre l’exclusion sociale, renforcer la justice, l’économie et la sécurité. Nous devons aussi éviter la fragmentation des sociétés qui fait le lit des conflits. Tout cela passe par le travail collectif », continue Habib.
Le secteur privé doit être développé ainsi que les entreprises locales qui fournissent des emplois indispensables pour améliorer les conditions de vie et éclairer les perspectives d’avenir.
Par le renforcement de l’économie locale, nous contribuerons au renforcement du tissu social. Le tissu social amélioré permet de travailler et de s’épanouir ensemble.
L’amélioration de ces conditions sociales contribuent à assurer la sécurité et à prévenir d’éventuelles menaces. Il est possible de vivre ensemble si les gens s’acceptent et se pardonnent malgré leurs différences. Nous devons revenir à nos habitudes communautaires et préserver le cousinage à plaisanterie dans le bon sens du terme.
Source : Benbere