Démarrée depuis mardi dernier, la distribution des cartes d’électeurs se poursuit à l’intérieur et à l’extérieur du pays. À Bamako, la population dénonce une mauvaise organisation.
Au total 8464000 cartes d’électeurs seront distribuées au cours de cette opération. Les électeurs seront répartis entre 23041 bureaux de vote. L’opération devrait se poursuivre jusqu’au jour du scrutin. Dans plusieurs régions les cartes ont été déjà acheminées.
Il est 11 heures au centre d’état civil de Yirimadio où la distribution bat son plein. Les délégués des partis politiques chargés de la distribution des cartes sont au rendez-vous pour la vérification de la liste. Les électeurs se bousculent pour enfin retirer leur carte d’électeur. La sécurité est assurée par les forces de l’ordre.
Selon Thiéro Lassine, le représentant du parti Union pour la République et la Démocratie «URD», le retrait des cartes d’électeurs est un devoir et une obligation de tout un chacun. «Mais nous avons un problème. Certains noms sont sur la fiche et absents sur les cartes d’électeurs. Si tu viens pour retirer ta carte, tu trouves que ton nom est sur la fiche mais pas ta carte d’électeur, donc un véritable problème se pose pour la distribution des cartes d’électeurs. Avec tous ces problèmes, je me suis rendu compte que les gens sont motivés pour le retrait», a-t-il-déclaré.
Dans une situation où l’insécurité bat son plein, il est vraiment important que les élections se tiennent, et pour cela, il faut que la population se mobilise pour le retrait des cartes. «Je suis là aujourd’hui dans le cadre du retrait de ma carte d’électeur biométrique. Mais avec la désorganisation, on a eu des difficultés pour retirer nos cartes. On est là depuis 10h il est 14h jusqu’à présent, je n’arrive pas à retrouver ma carte d’électeur. Donc, c’est vraiment de la mauvaise organisation», nous a confié le président de l’association des jeunes patriotiques volontaires du Mali.
«En tout cas, le retrait de la carte d’électeur est un acte patriotique, donc il est de mon devoir de venir la retirer pour voter pour mon candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. Si j’ai ma carte c’est comme un pistolet à ma disposition, je peux tuer qui que ce soit avec mon arme de combat. Si tu n’as pas ta carte, le vote devient un problème pour toi et pourtant voter c’est accomplir un devoir de citoyenneté.
Maliennes et Maliens, mobilisons-nous massivement pour venir retirer les cartes d’électeurs», a-t-il conclu.
Daouda S. Dao, stagiaire
Le Débat