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Discordes au sommet de l’état : La soif des postes occasionne le divorce entre le RPM et le PM

Les cadres du parti du Tisserand ont, depuis un moment, un ennemi qui les préoccupe plus que l’opposition. Il s’agit du Premier ministre, Moussa Mara, dont la nomination en avril dernier a été un coup dur et une surprise pour eux. Depuis, le parti du président de la République s’est donné comme mission de le faire partir pour s’emparer de la Primature.

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Le courant ne passe plus entre le parti Yéléma de Moussa Mara, le Premier ministre, et le RPM du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Et pourtant, le parti du PM, comme beaucoup d’autres, a servi de soutien au RPM au 2e tour de l’élection présidentielle de 2013. Le PM et son parti, depuis, ont été considérés comme des alliés du Tisserand jusqu’au jour où il a été choisi par le président IBK pour occuper le poste du Premier ministre. Un poste qui, selon les militants du parti du président, doit leur revenir de droit.

A cause du poste du Premier ministre qu’il occupe, le parti du PM se voit écarter de la mouvance présidentielle, d’où son absence à la signature de la plate-forme de soutien président IBK. Le PM est aujourd’hui considéré comme un des pires ennemis du pouvoir. On lui reproche des erreurs dont il n’est pas le véritable coupable.

« Le RPM ne veut plus de Mara parce qu’il est à un poste (Premier ministre) que ses militants veulent occuper. Sinon les accusations dont il fait objet par les militants RPM sont vides de sens. Le Premier ministre est là pour mettre en exécution le projet de société de celui qui l’a nommé et il agit toujours sous contrôle de celui-ci. Quand on veut abattre son chien, on l’accuse de rage. C’est le cas de Mara, on veut lui faire porter le chapeau d’erreurs dont il n’est pas responsable », a laissé entendre un militant de Yéléma.

Selon notre interlocuteur, « le seul problème de Mara est le fait qu’il ne soit du RPM. Sinon les ministres du parti du président font ce qu’ils veulent sans s’inquiéter. Oumar Tatam Ly est parti de la même façon parce qu’il s’est opposé à ce laissez-faire des ministres du RPM. Ils veulent seulement contrôler tous les départements importants comme la Primature, la Justice, l’Economie, le Développement rural, l’Education… »

Selon un député du RPM, le départ de Mara est inévitable parce qu’il n’est pas du RPM. « C’est sûr que Mara va partir. Il n’arrive pas à s’entendre avec le parti », déclare-t-il.

Une chose est sûre, le PM va bientôt partir, ce départ risque faire un parti de moins dans le rang des alliés du RPM. Ce qui ne fait pas peur pour le moment aux militants du RPM, qui estiment que le départ de Yéléma n’affectera en rien le RPM par le fait qu’il n’a pas de député à l’Assemblée nationale.

Youssouf Coulibaly

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau  du   4 sept 2014.
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