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Direction générale des impôts : La mort du régisseur était un suicide

Dans notre parution du mercredi passé, il nous est arrivé d’annoncer que le régisseur est décédé d’une mort naturelle.

Après investigation auprès de sources, il s’est avéré que le  sieur régisseur s’était suicidé.

Des hectolitres de salive et d’encre avaient été déversés, jetant une ombre sur les circonstances exactes de la mort subite du régisseur.

Tous les ragots colportés, les malveillances opposées se sont effondrés comme un château de sable. Les graves soupçons de complot orchestré visant à faire taire un régisseur gênant sont tombés par vagues entières. Et ce à la faveur du classement sans suite de l’affaire par le Procureur de la République qui y avait fourré son nez et chaussé ses lorgnons pour y voir de près. « Pas d’infraction à la loi pénale ». En des termes plus explicites, la mort subite du régisseur de la Direction générale des impôts est bel et bien un suicide.

L’indélicat régisseur était embourbé dans une sulfureuse affaire dite des « produits des pénalités ». Un voyage dans les dédales de l’affaire sert de guide aux néophytes de la procédure normale, aux oiseaux de mauvais augures. Les produits des pénalités sont versés au régisseur par l’agent comptable central du Trésor et non pas par la Direction générale des impôts. Le régisseur décaisse le montant du chèque du compte de l’agent comptable central du Trésor et verse les parts revenant aux structures bénéficiaires sur la base des états de pénalités.

Une tempête vite calmée

Une torche entre les mains du Directeur général adjoint des impôts a éclairé tout l’ensemble. « Il n’y a pas de caisse ou de fonds logés à la DGI. Tous les fonds spéciaux (fonds d’équipement, fonds communs produits des pénalités  et majorations) sont domiciliés  dans un compte de l’agent  comptable central du Trésor –ACCT – S’agissant des produits des pénalités et majorations, le régisseur reçoit le chèque établi à son nom des mains de l’ACCT, retire le montant auprès de la banque et le verse directement aux structures bénéficiaires. Les cadres de la DGI, qui  en sont bénéficiaires, reçoivent également leurs parts de pénalités des mains du même régisseur. »

Du reste, le retard accusé dans le paiement des deux derniers états de pénalités a conduit la Direction générale des impôts à enfoncer son bec dans les viscères  du régisseur. Ce dernier s’était fendu d’explications à dormir débout. D’abord, il s’était abrité derrière des blocages imaginaires au niveau du Trésor. Poussé dans ses derniers retranchements, il était passé aux aveux, en reconnaissant qu’il avait carotté les chèques établis.

En témoigne la situation des paiements avec les références des chèques envoyées à la Direction générale des impôts à sa demande. Sur ces entrefaites, le régisseur a cassé la pipe à son domicile le 18 juin, peut-être par remords en se donnant la mort. Des hectolitres de salive et d’encre avaient été déversés sur les circonstances exactes de sa mort subite. D’aucuns subodoraient une mort suspecte qu’il fallait élucidée à tout prix. Et sans attendre, ils se substituaient à la justice malienne, s’étaient transformés en bourreau pressé de couper des têtes. A présent, ils sont contraints de revoir leur copie, de faire leur mea culpa à la lumière du classement sans suite de l’affaire à la date du 24 août dernier.

Et du coup, ce sont les deux responsables de la DGI en la personne du DG et du DGA qui s’en sortent blanchis dans une affaire que certains ont voulu coûte que coûte les culpabiliser.

Enfin, l’histoire vient de leur donner raison.

Yattara Ibrahim

Source: L’Informateur

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