J’ai suivi de près la tentative de Coup d’Etat au Gabon et félicite les forces loyalistes qui ont vite rétabli l’ordre. J’encourage mon frère @PresidentABO et le Peuple Gabonais durant cette épreuve. Le Burundi condamne avec la dernière énergie cette démarche antidémocratique.
Dans un communiqué, le président tchadien Idriss Déby Itno, par ailleurs président en exercice de la CEMAC, la Communauté monétaire et économique de l’Afrique centrale, a apporté son soutien au président gabonais Ali Bongo et condamné la tentative de putsch. « Tout changement constitutionnel ou toute prise de pouvoir par les armes constitue une aberration et une violation des principes fondateurs de l’Union africaine », peut-on lire dans ce communiqué.
16h00 : Cette tentative de coup d’Etat s’est produite alors que le président gabonais est en convalescence au Maroc. Le président ne s’est pas encore exprimé sur la situation dans son pays.
14h30 : Le porte-parole du gouvernement gabonais doit tenir une conférence de presse pour faire le point sur la situation dans la capitale.
14h00 : La présidence déclare dans un communiqué que deux membres des putschistes auraient été tués. Lors que les cinq militaires étaient dans le locaux de la radio nationale, les forces de sécurité ont « pris le bâtiment d’assaut, abattu deux membres du commando et libéré les otages », selon le communiqué.
13h15 : Tout le pays touché par la situation à Libreville.
13h00 : Selon une source sécuritaire, parmi les cinq putschistes arrêtés, il y aurait un blessé. Il aurait opposé une résistance.
12h50 : Pour Claye Martial Obame Akué, le porte-parole de la Coalition pour la Nouvelle République, le parti de Jean Ping, Ali Bongo doit quitter le pouvoir : « Nous sommes un partisan de tout ce qui peut amener le Gabon à changer, à obtenir l’alternance. Nous le disons depuis 2016, il faut que le Gabon change dans le sens du peuple. Le peuple a voté Jean Ping en 2016 et il faudrait que cette souveraineté soit respectée comme partout ailleurs où la démocratie évolue. Je ne sais pas si ces militaires sont proches de Jean Ping, car je ne connais pas de militaires qui sont proches de Jean Ping. Je ne peux pas vous dire s’ils sont proches d’un camp pou d’un autre ».
12h40 : La situation est calme à Libreville. Elle est sous contrôle, selon le capitaine de la garde républicaine qui coordonne les opérations. Ils ont d’importants moyens stationnés sur le boulevard Triomphal. Du côté de la radio, il est difficile d’accéder parce qu’il y aurait encore quelques opérations de sécurisation à l’intérieur et globalement, la situation est calme. Il y a quelques personnes qui sont venues se rassembler le long du boulevard qui ont rapidement été dispersées par la police. Dans tous les autres quartiers de Libreville sont très calmes, les enfants restent chez eux, les commerces sont globalement fermés. Même les transports en commun sont assez rares. Les gens restent chez eux, ils écoutent la radio. Surtout qu’Internet est coupé, donc il est difficile d’accéder à plus d’informations.
La France condamne toute « tentative de changement de régime extraconstitutionnel ».
12h00 : Le cinquième militaire recherché suite à la tentative de coup d’Etat a été arrêté. Le lieutenant Kelly Ondo Obiang a été retrouvé par les forces de sécurité dans une résidence située non loin de la maison de la radio, caché sous un lit.
11h50 : Réaction d’une figure la société civile gabonaise, Marc Ona : « Au regard de la situation politique, je crois que nous pouvions redouter cette situation que nous avons vécue ce matin parce que, personnellement, j’avais constaté qu’il y avait des crispations. Et même au sein du pouvoir, il y avait des antagonismes. Ce que l’on peut redouter, c’est une tension et une certaine confusion qui s’installe où les uns et les autres font régler des comptes aux adversaires. Je crois aussi que le gouvernement a bien compris qu’il y a un ras-le-bol des Gabonais à tous les niveaux. Et maintenant que ce ras-le-bol se fait sentir même au niveau de la garde républicaine, là, je pense qu’il faudrait qu’au niveau national et international, on se penche sur le cas du Gabon avant qu’il ne soit trop tard. Nous sommes ne train de frôler l’irréparable ».
11h20 : Selon notre correspondant sur place, la situation est très calme à Libreville. Sur le boulevard Triomphal, à quelque 300 mètres de la maison de la radio, il y a un check-point de la garde républicaine qui sécurise toute la zone. Un hélicoptère survole la zone.
11h15 : Témoignage de Fridolin Mvé Messa, président de l’union des syndicats de l’administration publique, parapublique et privée : « Vraiment tout est désert, personne ne travaille, les véhiculent circulent à peine, les boutiques sont fermées, l’administration est à l’arrêt. On vit une situation inédite dans notre pays. Notre président est tombé malade et depuis deux mois, il est absent du pays. On est dans une sorte de confusion totale parce que l’administration ne marche plus, le pays tourne au ralenti. Je crois que ça peut donner des idées aux militaires. Là, on ne sait pas concrètement ce qu’il se passe. Est-ce que c’est un coup d’Etat ? Est-ce que c’est un coup d’Etat avorté ? Quelle sera la suite ? Parce que le pays fonctionne au ralenti ».
10h55 : Le militaire qui a lu le communiqué à l’antenne, le lieutenant Kelly Ondo Obiang, est en fuite. Lors de l’assaut de l’armée à la maison de la radio, il aurait déshabillé un des techniciens de la radio pour se déguiser en civil.
10h40 : Entre la lecture du communiqué et l’arrêt du signal de la radio gabonaise près de deux heures se sont écoulées. De la musique a été diffusée, dont l’hymne de campagne de Jean Ping, candidat malheureux à la dernière présidentielle.
10h25 : L’Union africaine « condamne fermement » la tentative de coup d’Etat au Gabon.
10h15 : Le gouvernement gabonais est actuellement en réunion de crise suite aux évènements de ce matin à Libreville.
09h50 : « C’était quand même l’étonnement ce matin. C’est ce qui nous a réveillés. Nous ne sommes pas un pays où les militaires doivent prendre les devants pour faire de telles annonces », estime Gabriel un habitant de la capitale gabonaise.
09h30 : La situation est sous contrôle selon les autorités.
L’électricité commence à revenir à Libreville.
09h00 : Le porte-parole du gouvernement annonce que quatre des mutins ont été arrêtés et un est en fuite. Il dit que c’est un groupe de plaisantins et que la hiérarchie militaire ne les reconnaît pas.
08h55 : « Je suis vers l’aéroport. Il n’y a pas beaucoup de monde dehors. Tous les magasins sur les grands axes sont fermés. La majorité des gens sont restés chez eux. Même à l’aéroport, les passagers n’y vont pas », témoigne Alain un habitant de Libreville.
08h45 : Selon le ministre de la Communication Guy-Bertrand Mapangou, porte-parole du gouvernement, les mutins ont été arrêtés par les unités du GIGN gabonais. La situation est sous contrôle et l’ordre sera complètement rétabli dans deux ou trois heures, affirme-t-il.
08h40 : Selon l’ambassadeur du Gabon à Paris, joint par RFI, l’assaut a été donné à la maison de la radio et les mutins arrêtés.
08h35 : Un proche de la présidence indique que les premiers éléments de l’armée sont entrés dans la radio, mais auraient constaté que mutins étaient enfermés dans une pièce. Ils souhaiteraient ouvrir des négociations pour éviter l’usage de la force. On dément catégoriquement, toujours de source proche de la présidence, les rumeurs qui courent dans Libreville sur le supposé ralliement de certaines unités de l’armée à ces mutins.
08h32 : Les tirs ont cessé autour de la maison de la radio.
08h30 : Sur les images du message diffusé par les putschistes, on peut voir trois militaires. Celui qui parle est assis et derrière lui, deux hommes en uniforme, debout, l’air martial, portant mitraillette. L’officier qui parle se présente comme étant le lieutenant Kelly Ondo Obiang, commandant adjoint de la garde républicaine.
Le communiqué des putschistes est diffusé en boucle sur le signal de la radio nationale.
08h10 : Toujours selon une source proche de la présidence, les éléments qui ont pris le contrôle de la radio sont des éléments de la Garde d’honneur, qui n’ont pas le contrôle des armes de la garde républicaine. Cette même source précise que ces éléments sont encerclés dans la maison de la radio.
08h00 : Internet et les réseaux sociaux sont coupés et plusieurs quartiers de Libreville n’ont plus d’électricité.
07h47 : Au Gabon, une source proche de la présidence affirme que tous les points stratégiques sont sous contrôle ainsi que les abords de la radio. Toujours selon cette source, les militaires ne veulent pas utiliser la force contre ceux qui ont pris le contrôle de la radio ce lundi matin.
06h30 : La radio nationale a dans un premier temps était coupé avant d’être finalement rétablie.
06h00 : Des coups de feu ont été entendus autour de la Radio Télévision gabonaise, sur le boulevard triomphal, dans le centre-ville. Des blindés bloquent l’accès à ce boulevard.
Plus tôt dans la nuit
Des militaires ont pris la parole sur les ondes de la radio nationale. Ils se présentent comme le « Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité ». Point de départ de leur intervention : ils affirment que le message à la nation d’Ali Bongo délivré à l’occasion de la nouvelle année « a renforcé le doute sur sa capacité à assurer la fonction de président de la République ». « Une fois encore, disent-ils, une fois de trop, les conservateurs acharnés du pouvoir, dans leur funeste besogne continuent d’instrumentaliser et de chosifier la personne d’Ali Bongo Ondimba sous le regard complice de la haute hiérarchie militaire ». Les militaires putschistes annoncent que dans quelques heures ils mettront en place un conseil national de la restauration après consultation des forces vives de la nation, afin, indiquent-ils d’assurer la continuité de l’Etat et garantir au peuple gabonais une transition démocratique. Ils invitent plusieurs personnalités à venir à l’Assemblée nationale.