C’est dans un environnement préoccupant, soucieux que le collectif des diplômés non-voyant de l’UMAV a tenu hier une conférence de presse sur l’intégration directe à titre exceptionnel dans la fonction publique des personnes non-voyant .
Pour être bien précis, le collectif a formulé sept déclarations. Ces recommandations sont destinées aux autorités, à commencer par le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de la solidarité de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, le ministre du travail de la fonction publique chargé des relations avec les institutions, le ministre de l’emploi de la formation professionnelle de la jeunesse et de la construction citoyenne, le ministre de l’investissement privé et des petites et moyennes entreprises.
” Pour une situation exceptionnelle, on doit prendre une mesure exceptionnelle.” Ainsi, le collectif des diplômés non-voyant rappelle les autorités de leur rendre ce qu’elles leur ont pris. A travers une conférence de presse, ce collectif a formulé sept recommandations.
Ces recommandations sont :
1- La prise sans délais du recrutement à titre exceptionnel ;
2- La suppression de limitation d’âge autorisée à la fonction publique pour les personnes handicapées ;
3- Le recrutement de 50 personnes handicapées visuelles à la fonction publique ;
4- La prise en compte du recrutement à titre exceptionnel à l’ENA et à la fonction publique des collectivités territoriales ;
5- L’octroi d’un quota de 20% aux personnes handicapées ;
6- Adopter les lois de protection sociale pour les personnes en situation de handicap
7- L’achat de la production des craies et de cerpières par l’Etat qui permettra de créer plusieurs centaines d’emplois.
Ces recommandations sont destinées aux plus hautes autorités de la République. D’abord le Président de la République, ensuite le Premier ministre, le ministre de la solidarité de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, le ministre du travail de la fonction publique chargé des relations avec les institutions, le ministre de l’emploi de la formation professionnelle de la jeunesse et de la construction citoyenne.
L’espoir des handicapés avait commencé en 1997 lorsque le mouvement des handicapés prenait la rue en direction du domicile du Premier ministre à l’époque.
Après les discussions avec ce dernier sur l’intégration directe à titre exceptionnel, Ibrahim Boubacar KEITA Premier ministre à cette période a accepté à leur demande. Depuis, les handicapés ont vu leur chance augmentée avec recrutements exécutifs chaque année à partir de 2002 jusqu’à 2011. Cette année a été une année de réjouissance car 51 des handicapés ont été recrutés. Mais, cette joie a été éphémère.
En effet, 2012 vient avec ses forces violentes et intercepte plusieurs actions en cours dont celle du recrutement direct en fonction publique à titre exceptionnel. M. Mamadou Namori TRAORE, ministre en charge de l’emploi à cette époque est atterri en coupant cours à l’espoir des handicapés et marque leur désespoir. Ce ministre justifie son action par le manque d’aspect juridique et la gestion opaque de ce recrutement.
Dès le déclenchement de ce problème, les intéressés ont réagi. A la suite de cette réaction M. TRAORE leur a promis 20%. Cette promesse s’est réduite en réalité à 1%. Pour augmenter voire restituer ce que M. TRAORE a destitué, les handicapés ont sollicité plusieurs responsables de l’Etat. Certes, ils ont sollicité Django SISSOKO, Premier ministre à la transition ; Moussa MARA ; Boubacar Moussa DIARRA ; Raky TALA etc.
Avec le concours d’entrée à la fonction publique, beaucoup de handicapés ont peu de chance d’exercer la profession qu’ils ont apprise en classe. Ainsi, depuis des composantes de cet ensemble n’ont jamais concouru. Parmi ces éléments figure Sidi Mohamed COULIBLY juriste. Selon ce dernier, les autorités maliennes ont l’obligation de prendre des mesures spéciales pour des handicapés pour plusieurs raisons.
D’abord, la coutume. Cette source de droit consiste en une pratique qui à force de répétition devient une source de droit. Alors le recrutement direct à la fonction publique à titre exceptionnel des handicapés date de 1997 donc il devient la coutume. Ensuite la Constitution du Mali dit ” tous les Malien snaissent libres, égaux en droit et en devoir.” Puis le Mali a ratifié la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées en 2008. ”
Nous pouvons tout faire ” insiste M.COULIBALY. OUI ils peuvent tout faire. Cet établissement recouvre plusieurs compétences telles que des sociologues, psychologues, économistes, linguistes, juristes…..
QUOI qu’il en, le COLLETIF DES DIPLÔMES NON-VOYANT compte sur le Président de la République et son gouvernement pour changer leur situation.
Yacouba TRAORE, Stagiaire
Source: Zénith Balé