Le ministre des Affaires étrangères, Tienan Hubert Coulibaly
On avait craint un moment qu’il ne soit pas à hauteur de mission. Il a plutôt agréablement surpris. Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, c’est de lui qu’il s’agit, a impulsé une nouvelle dynamique à la diplomatie malienne. Quand il arrivait à la tête du département l’an dernier, sans aucun background ministériel, certains observateurs et ses adversaires avaient pronostiqué son échec. Ils ont été déçus.
N’ayant pas de cursus universitaire connu en diplomatie, Tiéman ne bénéficiait d’aucune présomption de réussir à faire revivre le Mali dans le concert des nations. Mais par son dynamisme, sa force de caractère et son aptitude à convaincre ses interlocuteurs, le fils de Moussa Balla Coulibaly (le sage du Kaarta) a su rapidement rallier la communauté internationale à la cause du Mali tombé dans la pire crise de son existence. Il a mis le cap sur les bureaux de Ban Ki Moon, Laurent Fabius et des chefs des diplomaties des grandes nations de ce monde pour expliquer par ci la crise que vit le Mali, solliciter par là des accords de financement pour sortir le pays de l’ornière. Selon certains experts des institutions de Bretton Woods, les efforts en terme de négociation du ministre malien des Affaires étrangères ont permis au pays d’engranger en un temps record, plusieurs centaines de milliards consacrés à l’aide humanitaire, à la coopération économique et technique,et aux investissements, etc.
Les récents déplacements du ministre Coulibaly en Turquie et dans plusieurs pays africains ont eu des retombées significatives pour le pays. Avec son homolgue Ahmed Davutoglu de la Turquie, Tiéman a réussi à réactiver la Commission mixte de commerce, de coopération entre Ankara et Bamako. Il a obtenu la signature de l’accord de promotion et de protection réciproque des investissements, l’accord sur la non-double imposition pour les opérateurs économiques, l’accord sur l’attribution de bourses de perfectionnement aux cadres du ministère, l’attribution de bourses d’études à des jeunes Maliens dans les établissements universitaires turcs, etc.
» Les conventions que le ministre a signées ou celles que son lobbying a permis de signer avec le gouvernement malien ont généré plusieurs centaines de milliards pour le pays « , confiait la semaine dernière un diplomate accrédité à Bamako. Toute chose qui a accéléré la renaissance d’un Mali, qui sort ainsi du coma dans lequel il a sombré en 2012.
Bruno D S