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Dionkè Fofana, expert en sciences sociales et politiques et détenteur d’un master en santé publique en France : « L’heure n’est plus aux calculs politiciens et aux règlements de compte… »

Invité sur une radio de la place, Dionkè Fofana, un Malien résidant en France mais présentement à Bamako, appelle à l’union sacrée pour sortir notre pays de la crise sociopolitique dans laquelle il est plongé depuis plus de deux mois.

 

Selon Dionkè Fofana, « tout Malien, qui s’est battu pour la démocratie en 1991, est opposé à un coup d’Etat et doit le condamner. Mais cela ne veut pas dire qu’on doit critiquer les militaires qui sont les auteurs de ce coup d’Etat. Nous devons nous interroger sur les raisons de cette instabilité politique dans notre pays. Il faut réfléchir sur les voies et moyens de renforcer nos institutions pour éviter que de telle situation ne se reproduise. Nous devons nous unir pour trouver des solutions en faisant en sorte que la situation actuelle ne puisse pas démoraliser nos militaires qui sont au front. Nous sommes tous des Maliens, il faut éviter de critiquer nos militaires. Arrêtons de parler de pro et d’anti IBK. Après ce changement de régime, le plus dur commence pour nous tous. L’heure n’est plus aux calculs politiciens et aux règlements de compte qui pourront enfoncer davantage notre pays dans la crise. Seul un dialogue franc entre toutes les forces vives de la Nation pourra nous faire avancer. C’est vrai qu’il n’y a pas eu d’effusion de sang le jour de l’arrestation du président de la République mais on ne peut dire qu’il n’y a pas eu de pertes en vie humaine puisqu’il y a eu 23 morts lors des évènements des 10, 11 et 12 juillet 2020. Ces jeunes sont morts pour la même cause ».

Pour cet expert en sciences sociales et politiques et en développement humain, les Maliens doivent se focaliser aujourd’hui sur la résolution des problèmes auxquels sont confrontés les citoyens. « Le départ d’IBK constitue seulement une partie des revendications des populations maliennes. Aujourd’hui, les Maliens veulent avoir accès à un système de santé de qualité ; à l’électricité et à l’eau. Ils veulent que leurs enfants aillent à l’école normalement. Les jeunes Maliens ont besoin d’emploi pour un avoir un avenir. Les Maliens veulent vivre en sécurité dans leur pays. Nous devons travailler à résoudre les problèmes dont souffrent les populations depuis des années. Les leaders religieux à s’unir pour appeler à l’union sacrée pour la cause du Mali. Car le Mali est notre bien commun. La transition doit être dirigée par des hommes et femmes qui n’ont pas d’ambitions politiques » a-t-il déclaré.

Détenteur également d’un DEA en relations internationales, d’un doctorat en sciences économiques et d’un master 2 en santé publique,  Dionké Fofana a appelé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) car, dira-t-il, « la CEDEAO n’est pas l’ennemi du Mali. Nous avons besoin de l’accompagnement de nos voisins ».

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