Si tout le monde s’accorde à dire que les deux missions assignées au gouvernement de transition, à savoir la récupération des deux tiers du territoire national et l’organisation de l’élection présidentielle ont été accomplies avec brio, il faut ajouter que les deux premiers responsables de l’exécutif se sont octroyés une troisième mission : bitumer la devanture de leur résidence respective. Il suffit de faire un tour devant le domicile familial du président de la République par intérim Dioncounda Traoré à Lafiabougou, non loin du monument Cabral, pour se rendre compte de la célérité avec laquelle les travaux de bitumage avec éclairage public sur plusieurs centaines de mètres sont menés.
La devanture du domicile de Diango Cissoko, à Korofina, n’est pas demeurée en reste. Il faut rappeler que c’est la Cellule des Travaux Routiers d’Urgence (CETRU), une structure qui relève du ministère de l’Equipement et des transports, comme son nom l’indique, qui est en train d’exécuter ces deux chantiers en cours de finition.
Après sa tentative de lynchage, le maire de Korofina sud s’explique et accuse à son tour
Après la parution de notre brève du mardi 3 août intitulée » Le maire de Korofina sud échappe à un lynchage « , l’intéressé, du nom de Alou Badra Sidibé, que nous avons tenté en vain de joindre au téléphone avant la rédaction de cette brève, a réagi en nous livrant sa version des faits. Sans démentir cette tentative de lynchage, il a précisé qu’au moment de son agression, il ne portait pas sur lui d’armes à feu. » Ce sont mes agresseurs qui portaient plutôt des armes » a déclaré l’élu communal. A le croire, il n’a reçu aucune aide, durant cette épreuve, de qui que ce soit au profit des populations.
» Juste après l’inondation, j’ai acheté sur fonds propre des lampes et commandé cinq tonnes de riz pour les sinistrés. Après ces premières distributions, cet acte citoyen a été mal exploité par certaines personnes malveillantes qui ont raconté des commérages sur ma personne. Elles ont fait croire aux sinistrés que je suis en train de me servir des dons à eux destinés. C’est en ce moment que mon domicile a été envahi par des groupes de femmes et jeunes décidés à savoir la provenance des dons. Certains jeunes, manipulés par des hommes politiques, m’ont agressé. Mais lorsque les gens ont su que tous les dons étaient financés par mes propres ressources, beaucoup ont présenté des excuses » a-t-il ajouté. Selon Alou Badra Sidibé, c’est le maire de la commune I, Mme Konté Fatoumata Doumbia, qui n’a pas su faire preuve de solidarité pour les sinistrés de son secteur alors qu’elle a reçu des dons pour ça.
» Mme Konté a refusé de me remettre la clé du nouveau centre secondaire d’état-civil pour que je puisse héberger les sans abris et j’étais obligé de casser la serrure pour faire loger certains d’entre eux » a-t-il indiqué.
Rassemblées par Kassoum THERA
Source: L’Indépendant