L’armée russe de l’ère Poutiniste s’empêtre à la fois sur le terrain boueux de l’Ukraine que sur celui de l’organisation. Sa cacophonie ambiante s’est traduite, il y a une dizaine de jours, par l’arrestation d’un puissant animateur de la milice Wagner.
L’événement n’est pas passé inaperçu en Russie : non seulement parce qu’il s’agit d’un personnage perçu jusqu’ici comme intouchable mais aussi parce qu’il fait suite à une attaque directe de l’intéressé contre le ministre russe de la Défense en personne, non moins proche ami du président Vladimir Poutine.
En effet, la mobilisation partielle confiée par ce dernier au ministre Choïgou a été décriée à coups de diatribes par les représentants de Wagner qui s’autorisaient déjà des incursions dans le secteur de la Défense en s’occupant d’enrôlement dans les prisons.
Non satisfaits de marcher sur les platebandes du ministre de la Défense, la rivalité est poussée jusqu’à la contestation des assurances données par le ministre sur la réussite de la mobilisation partielle. Il en résulte l’existence d’une armée russe à double vitesse voire de plusieurs armées : l’une officielle et l’autre privée de Vladimir Poutine, lequel se trouve entre le marteau d’une guerre conventionnelle défendue par les forces régulières et l’enclume d’une guerre nucléaire soutenue par ses amis jusqu’au boutistes. Or il faut choisir entre les deux pour se situer par rapport à la marche de l’univers.
Source: Le Témoin