Depuis l’avènement de la démocratie le Mali a connu un développement en termes d’infrastructures. Mais l’honnêteté est devenue un délit. Ceux qui exercent le pouvoir qui ont la manche large sont respectés par l’entourage. Ils sont bénis par la famille parce qu’ils sont généreux. La provenance de l’argent importe peu. Les bénéficiaires de cette largesse disent que l’argent n’a pas d’odeur que les détracteurs du Boss sont des égoïstes.
Le père de l’indépendance du Mali feu Modibo Keita à travers l’option socialiste a enseigné au peuple malien des vertus comme le travail bien fait, le respect du bien public, l’honnêteté l’entraide et la solidarité. Il a fait savoir à tous que le patrimoine public est sacré. Sous son régime des cadres se sont suicidés à cause de 8000 fcfa malien.
C’est dans ce contexte que des militaires avec à leur tête le Lieutenant Moussa Traoré ont pris le pouvoir. Dans la ferveur populaire ils ont crée le Comité Militaire de Libération Nationale pour dit-on redressé l’économie malienne. Le Capitaine Djiby Syllas Diarra qui n’avait pas compris les raisons du coup d’Etat a dit au Lieutenant Moussa Traoré pour redresser un pays il faut des planificateurs, des démographes, des économistes, des sociologues.
Peu de temps après Djiby Syllas Diarra victime de complot finira ses jours au bagne de Taoudenni.
Les militaires une fois au pouvoir ont commencé par s’en prendre aux intellectuels.
Les enseignants qui constituaient le logiciel de cette classe d’intellectuels seront les premières victimes avec des mois sans salaire. On disait même aux enfants de ne pas être enseignant.
A l’époque pour qu’un enseignant épouse une fille c’était la croix et la bannière. Malgré ce calvaire ils travaillaient avec dignité.
Certes les mœurs c’étaient déjà dégradés mais n’avaient pas atteint un tel record. L’autorité de l’Etat était respectée certainement à cause des ceinturons. Les Maliens avaient misés sur la démocratie pour faire évoluer les choses.
Avec la démocratie il ya eu des infrastructures. Mais une bonne partie des fonds destinés à la réalisation de ces infrastructures a été détournée.
Pendant ce temps le citoyen lambda jouait au spectateur. Les bénéficiaires de ces fonds volés préféraient faire des bénédictions. Le hic ce que ces détournements à la pelle ont été suivis par la dégradation des mœurs. Le respect est devenu une monnaie rare. Un enfant de l’âge de ton fils n’hésite pas à t’insulter père et mère en circulation.
Le code de la route n’est plus respecté, il ne pas rare de voir des citoyens s’en prendre aux policiers à tord.
Le summum de cette indiscipline a été atteint à partir de 2012.
Suite à la crise du nord des jeunes mutins indisciplinés vont contraindre le chef de l’Etat à descendre par la colline de Koulouba.
Le Mali occupe alors le peloton de tête en matière de mauvais exemple.
En Avril de la même année poussés par des politiciens avec la complicité de la junte des jeunes sans conviction s’en prennent physiquement au président de la transition Pr Dioncounda Traoré âgé de plus de 70 ans à la cité interdite c’est à dire le palais présidentiel.
Le palais de Koulouba perd de sa sacralité parce que des enfants font le tour des bâtiments à moto.
Cet acte va entrainer l’indignation de la communauté internationale qui ne s’attendait pas à cela de la part du peuple malien car le Mali est un pays millénaire.
Depuis cette tragédie personne n’est épargnée.
Des dignitaires religieux, des grands commis de l’Etat sont victimes de mensonges grotesques. Le pire ce que leurs vies privés sont étalées sur la place publique comme des mouchoirs.
Beaucoup de citoyens maliens se demandent si la mal gouvernance est l’œuvre des dirigeants ou le mal est du au comportement même du citoyen.
Badou S. Koba
Source: CARREFOUR