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Difficile apprentissage de la gestion du pouvoir : Bientôt la division entre les alliés

Plébiscité avec plus de 77% voix à la présidentielle de 2013, le Président IBK a du mal à retrouver ses marques. Très mal parti, son régime accumule des déboires et chaque minute qui passe, le pays s’enfonce davantage. Face à cette situation dramatique, des cadres du RPM sont en train d’être immaculés. Ce qui crée la frustration chez les alliés de la majorité présidentielle. 

president republique mali ibrahim boubacar keita ibk parti rpm discoursLa responsabilité, le courage et la sincérité ne sont plus des vertus sous nos cieux depuis l’arrivée aux affaires de son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta. Excellent quand il s’agit de se dédire, le président de la République se reconnait difficilement dans un échec collectif.   Même pour ses affaires personnelles, il cherche toujours à faire  porter le chapeau à autrui.

 

L’on se rappelle, dans un passé récent, accusé d’être en connexion avec le Corse Michel Tomi, soupçonné de blanchiment d’argent, le président de la République affirmait à Yamoussoukro devant la communauté malienne qu’il ne le connaissait pas. Quelques jours après, dans le magazine «Jeune Afrique» et au Maroc, il reconnait devant la communauté malienne que Michel Tomi est son ami et même son frère.

 

Concernant la libération de Kidal, IBK disait qu’aucun rebelle armé ne se hissera à sa hauteur pour discuter d’égal à égal autour d’une table de négociation. Et que les pourparlers inter-maliens ne se tiendront qu’au Mali. Avant de se rétracter, car aujourd’hui, l’Etat malien discute d’égal à égal avec les rebelles aujourd’hui armés plus qu’hier. En plus, les pourparlers se tiennent hors de nos frontières.

 

S’agissant de l’affaire des contrats d’armement, le Président IBK défendait la clarté de la passation de ce marché en guise de soutien à Kagnassy. Morceau choisi pour vous dans l’interview que le Chef de l’Etat a accordée à ce magazine. Question : « Vos opposants ne se privent pas pour faire le procès de ce qu’ils appellent les ‘’ atteintes à la morale publique’’.

 

L’ancien ministre Tiébilé Dramé a ainsi diffusé il y a un mois un document dans lequel il revient sur le contrat de 69 milliards de francs CFA (105 millions d’euros) signé il y a six mois entre votre ministre de la Défense et la société Guo-Star, portant sur la livraison d’équipements militaires à l’armée malienne. Selon lui, Il y a délit d’initié. IBK: «Là encore, je n’ai aucune gêne. Ce contrat existe bel et bien. Chacun sait que l’armée malienne est à reconstruire et je voulais que rapidement, dès le 20 janvier, jour de la fête de l’armée, nos militaires puissent défiler dans des uniformes neufs. Ce contrat, dont je ne me suis pas occupé, a été conclu dans les règles avec la société Guo-Star, connue sur la place de Bamako, qui a obtenu la garantie des banques. Les trois fournisseurs sont français et ont eux aussi pignon sur rue. Tout cela est clair». Il ajoutera que  l’homme d’affaires Sidi Mohamed Kagnassy  est un entrepreneur malien qui a réussi, un bon spécialiste de l’ingénierie financière. «Il a d’ailleurs géré cet aspect dans le contrat en question», précisera-t-il.  Il a fallu attendre les conclusions des enquêtes du FMI pour donner raison à l’opposition.

 

 

Car ces enquêtes ont révélé qu’il y a eu une surfacturation de 29 milliards de FCFA dans ce contrat d’armement. Après cette annonce, le Président a fait une fuite en avant. Selon les confrères de l’Indépendant, lors de sa rencontre avec les cadres de son parti le 11 octobre, un haut cadre  a fait remarquer qu’ «Aucun cadre du RPM n’est impliqué dans la surfacturation de l’avion présidentiel et des contrats militaires. » IBK semblerait s’inscrire dans cette logique. Or, jusqu’à preuve du contraire, on ne peut dissocier le Président IBK du RPM. En tant que Chef de l’exécutif, il est trop d’affirmer qu’aucun cadre RPM n’est impliqué dans cette affaire. En plus, certains, dont les noms sont cités dans la presse, détiennent la carte du RPM. De toutes les façons, cette déclaration continue à faire des vagues. Plusieurs alliés du RPM avec qui il gèrent le pays se sentent frustrés par ces propos jugés diffamatoires et traitres. Pour ceux-ci, il y a une volonté d’immaculation des cadres RPM au détriment des autres. Une chose qui est inadmissible et intolérable. Ce qui laisse supposer qu’il y a un tri parmi les suspects.  Et le clash est quasi inévitable entre les alliés au pouvoir.

 

Oumar KONATE

 

SOURCE: Le Prétoire  du   21 oct 2014.
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