Le cas n’est pas propre à Diéma seulement, partout les terrains de football sont envahis par la poussière lors des matchs, des entraînements, des séances de gymnastique et autres activités sportives.
La poussière soulevée par les joueurs flotte dans l’air, réduisant souvent la visibilité. Une bonne partie de cette poussière est aspirée par les joueurs et même les spectateurs.
Dans le cercle de Diéma, il existe, partout, des terrains de football aux dimensions variées. A part, le stade de la ville de Diéma où la terre est plate, damée, tout le reste des terrains de football dégagent de la poussière, à telle enseigne qu’il est, parfois, difficile de suivre correctement les joueurs. Même les élèves qui y font souvent des séances de gymnastique, trouvent leur compte en poussière.
Seydina explique que celui qui court derrière le ballon, ne sent pas la poussière. C’est la personne qui est à l’extérieur du terrain qui peut voir les nuages de poussière et se couvrir le nez avec un mouchoir.
Selon ce père de famille, au lieu de se maintenir en bonne santé, les enfants courent le risque d’attraper des maladies respiratoires, en s’exposant quotidiennement aux couches de poussière.
Sébé, du haut de ces quarante ans, pense qu’il faut sensibiliser les enfants pour l’abandon de cette pratique qu’il qualifie de non hygiénique, pour ne pas accabler leurs parents avec des ordonnances.
Ousmane pose un seul préalable. « Avant de commencer à jouer ou à s’entraîner, dit-il, il faut arroser le terrain avec de l’eau ».
Harouna, lui, s’oppose à cette idée qu’il trouve extravagante. Il soutient qu’il est difficile d’avoir la quantité d’eau nécessaire pour arroser un terrain de football, surtout avec la rareté du précieux liquide, en cette période de canicule.
Un passager bloqué à cause de la panne du bus qu’il avait emprunté, ajoute son grain de sel. L’homme raconte que le phénomène existe même dans les grandes villes. « A Kayes, poursuit-il, je quittais mon logement à Légal Ségou pour me rendre au marché de légumes. Sur mon chemin, deux équipes étaient en compétition. On distinguait à peine les joueurs, tant ils étaient enveloppés par la poussière ».
Saïbou, pense différemment. D’après lui, il suffit de boire régulièrement du lait frais pour enlever tous les résidus de poussière qui s’accumulent dans les poumons.
En la matière, Issiaka l’infirmier, affirme qu’à défaut d’arroser le terrain avec de l’eau, il faut mettre de l’huile goménolée dans les narines pour empêcher les microbes de s’infiltrer et attraper des maladies respiratoires et autres pathologies.
OB/MD
(AMAP)