Durant l’hivernage, les habitants de Diéma vivent dans la peur. Dès qu’il commence à pleuvoir, chacun se terre dans sa maison. Les gens qui travaillent dans les champs regagnent leur domicile précipitamment de peur d’être foudroyés par un éclair. Pas plus tard que le 6 août dernier, la foudre a tué un âne en divagation. A quelques encablures de là, un enfant et un bœuf de labour ont été tués dans un champ par un autre éclair. Une autre personne qui se trouvait non loin a été gravement brûlée.
A Diéma, le phénomène est devenu inquiétant. On se rappelle qu’en 2012, à la même période, trois personnes d’une même famille ont été foudroyées. Quelques instants plus tard la foudre s’est abattue sur un bar.
Dans la localité de Diéma, les paratonnerres ne sont pas légion. Seules les installations des opérateurs de téléphonie en sont équipées.
Les habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Elles veulent des paratonnerres pour se protéger de la foudre qui peut, à tout moment, tomber sur leurs têtes. En attendant, on continue de recourir aux recettes de grand-mère qui consistent à conserver du miel dans la maison ou à suspendre à l’entrée de la porte de la chambre des branches d’arbuste pour se protéger du courroux du ciel.
O. BA
AMAP-Diema
Source: L’Essor