Vendredi dernier, la Grande-Bretagne a tenté de rapatrier un « présumé malien« du nom de Sékou Sidibé vers le Mali. Arrivé à l’aéroport international président Modibo Keita à Senou sous escorte de cinq policiers britanniques, les autorités maliennes ont renvoyé M. Sidibé en Grande-Bretagne via le même vol.
Les autorités maliennes sont désormais intransigeantes face aux questions de rapatriement des expatriés. Après le cas, en décembre 2016, de deux migrants détenant des laissez-passer européens en provenance de la France qui ont été renvoyés par les vols Aigles Azur ZI 521 et Air France AF 386, le mercredi 28 décembre 2016, aux environs de minuit, les autorités maliennes ont renvoyé un autre migrant présumé malien en provenance de la Grande-Bretagne.
Il est arrivé à Bamako vendredi 28 avril 2017 vers 12h 20mn par le vol régulier Kenyan Airways (KQ 512) en provenance de la Grande-Bretagne via Nairobi.
Le rapatrié se nomme Sékou Sidibé et serait de nationalité malienne. Mais, il ne possédait que la photocopie d’un passeport sur laquelle sa photo est méconnaissable. Interrogé, le passager dit être Gambien.
Les autorités aéroportuaires en relation avec les services compétents ont tenu à respecter à la lettre les instructions données par le gouvernement de la République du Mali qui ne saurait en aucun cas accepter que des personnes, simplement présumées maliennes, puissent être expulsées vers le Mali sur la base de document douteux.
Seul le passeport ou le laissez-passer malien donne droit à l’accès au territoire malien. Une photocopie de passeport ne saurait être un document de voyage, rien ne pouvait attester de la nationalité malienne du passager.
Contacter par nos soins, le chef de cabinet du ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, a félicité les autorités aéroportuaires pour cette vigilance. « Le gouvernement a déjà averti les compagnies aériennes à ne pas admettre à bord de leurs avions à destination du Mali les personnes ne détenant ni passeport ni laissez-passer malien délivré par ses services diplomatiques et consulaires« , a-t-il indiqué.
Sory I. Konaté
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