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Dialogue politique inclusif et réformes institutionnelles : Les recommandations de la coalition « IGDAH, MALI TÈ TILA » à la Minusma

La  coalition contre la partition du Mali « IGDAH, MALI TÈ TILA » a publié hier, mardi 23 juillet 2019, ses recommandations à la Minusma sur le Dialogue national inclusif et les réformes institutionnelles en vue.  Ces recommandations ont été formulées suite à la rencontre entre les deux organisations le lundi dernier.

Le Dialogue national inclusif et les réformes institutionnelles à envisager étaient au cœur des échanges entre la Coalition contre la partition du Mali « IGDAH, MALI TÈ TILA » et la Minusma le lundi dernier. Cette rencontre  a été l’occasion pour Abder Maiga et sa coalition,  de clarifier leur vision à propos de ces deux sujets et de formuler des recommandations, en faveur de la Minusma.

Ce que pense de la Coalition « IGDAH, MALI TÈ TILA » du Dialogue national inclusif

La Coalition contre la partition du Mali « IGDAH, MALI TÈ TILA » est favorable au Dialogue national inclusif. « Nous pensons que le Dialogue national inclusif serait une bonne opportunité pour les citoyens maliens d’harmoniser leur vision de l’avenir du Mali et de bâtir un nouveau chantier avec les priorités nécessaires pour sauver le pays », ont précisé Abdel Kader Maiga et ses camarades à la Minusma. Selon cette coalition contre toute partition du Mali,   il n’y a aucun inconvénient de participer au dialogue national inclusif si tous les aspects de la vie socioéconomique, de  défense et de sécurité, de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, des questions institutionnelles et administratives,  seront normalement discutés et dans la plus grande transparence.

 Les recommandations de la coalition à la Minusma

Pour la réussite de ce Dialogue national inclusif, la coalition contre la partition du Mali « IGDAH, MALI TÈ TILA »,  a formulé des recommandations à la Minusma à tous les niveaux. La première de ces recommandations est l’inclusivité  du dialogue. «L’inclusivité dans l’organisation et la représentativité du peuple malien doivent prévaloir afin de peaufiner les Termes De Références (TDR) du Dialogue », propose la coalition de Abdel Kader Maiga, qui estime que les échanges doivent porter sur, entre autres, l’inclusivité, la gouvernance ; l’Accord de paix et de la réconciliation issu du processus d’Alger ; les questions de défense nationale et de sécurité ;  la tension sociale. Selon cette coalition, les recommandations issues du Dialogue national inclusif doivent être  exécutoires selon une feuille de route précise,  avec un chronogramme bien défini.  Ce n’est pas tout, la coalition contre la partition du Mali propose la mise en place d’un comité mixte et indépendant de suivi-évaluation de la mise en application de la feuille de route issue des résolutions du Dialogue national inclusif. «Un mode de sanction ou de recours doit être défini pour les cas de manquement ou d’interruption de la mise en application des recommandations », lit-on dans le document signé par Abdel Kader Maiga.

Aucune nécessité de réviser la constitution pour le moment

Si la coalition contre la partition du Mali est favorable au Dialogue national inclusif,  elle ne l’est pas pour la révision de la constitution à l’état actuel du pays. Elle estime qu’il n’y a aucune urgence pour réviser le texte fondamental du Mali.  « Pour l’instant, il n’y a aucune nécessité de réviser la constitution », a précisé le président de la Coalition « « IGDAH, MALI TÈ TILA » qui affirme que ceux qui réclament constamment cette révision  font  une interprétation « erronée et éhontée » de l’Accord d’Alger.  Mieux, elle trouve qu’engager une révision de la constitution à cette période est une tentative d’affaiblissement du Mali et qui  prépare les conditions juridico-institutionnelles de sa « partition ». Comme la constitution malienne, elle-même, le prévoit, la coalition « IGDAH, MALI TÈ TILA »  demande la présence de l’administration malienne partout sur le territoire national, même à Kidal, avant le début de tout processus référendaire. Sans cela, la coalition s’oppose à la révision constitutionnelle.  «Par conséquent, nous sommes totalement contre une révision constitutionnelle présentement avant que ce préalable ne soit réglé », a-t-elle écrit.

Les recommandations de la coalition contre la partition du Mali à la Minusma

Comme elle l’a fait par rapport au Dialogue national inclusif, la coalition de Abdel Maiga formule des recommandations à la Minusma sur les réformes institutionnelles. Ces recommandations sont,  entre autres, : la redéfinition de  la localisation des sites de cantonnement,  en fonction de la représentativité des populations dans le processus du DDR en cours ;  l’accélération du  cantonnement des mouvements armés et/ou porteurs d’armes ; la pacification des régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudenit ; le redéploiement de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire national; le redéploiement des  agents de l’administration et des services sociaux de base sur toute l’étendue du territoire malien; la réduction   au tiers (1/3) les forces étrangères au Mali,  notamment les forces non-onusiennes comme Barkhane ; l’ouverture d’un véritable dialogue sur la paix et la réconciliation nationale ; l’ouverture d’une  conférence nationale inclusive pour les questions de révision institutionnelle,  qui décidera de la révision constitutionnelle et de la réorganisation territoriale, entre autres.

Boureima Guindo

Source: lepays

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