Les termes de référence du dialogue national inclusif ont été validés ce lundi 16 septembre 2019 à Bamako. Les organisateurs estiment que les recommandations issues du document permettront de mettre en place une stratégie de sortie de crise multidimensionnelle du pays. L’opposition, quant à elle, émet des réserves concernant l’atteinte des objectifs. Des observateurs soulignent la nécessité d’établir la confiance entre les acteurs.
Durant 3 jours, la problématique de la crise sécuritaire et politique du pays était au centre des discussions. Pour palier cette situation, il faudrait préserver nos « valeurs traditionnelles » et nos « identités coutumières », déclare Adama Samassekou, porte-parole des participants aux travaux du dialogue national inclusif.
« Dans la convivialité, dans la recherche de consensus et de partage, toutes les questions ont été vraiment évoquées », affirme Samassékou. Avant de préciser, que les échanges ont été essentiellement faits à travers les vecteurs fondamentaux qui sont nos langues. Il souligne aussi que ces termes de références qui devraient être « traduits dans les différentes langues nationales » seront diffusés partout par des facilitateurs. L’objectif, précise-t-il, est que « le peuple malien puisse s’en approprier et se préparer à ce dialogue que nous avons souhaité le plus inclusif possible ».
L’opposition, de son côté, réclame une représentation paritaire au même titre que la majorité sur le plan politique. Elle pense qu’il faudrait relire l’Accord pour la Paix et la réconciliation. Ses responsables estiment aussi que l’absence de l’État sur l’ensemble du territoire remet en cause le processus de révision constitutionnelle.
« Nous avons souhaité qu’il y ait des participants de qualité qui représentent véritablement la société civile. La majorité et l’opposition doivent être représentées de façon paritaire. Ensuite, il y a l’aspect de l’accord issu du processus d’Alger qui doit être mis en débat pour qu’on voit ce qui bloque la mise en œuvre de cet accord. Par rapport à la révision constitutionnelle, l’opportunité et la pertinence de la révision constitutionnelle doivent être étudiées », déclare Ibrahim Ikassa Maïga, secrétaire général adjoint à la justice du parti de l’Opposition, URD.
D’ici là, certains observateurs estiment qu’il est nécessaire de rétablir la confiance pour que les résolutions de ce dialogue soient utiles. Selon eux, il faudrait laisser les Maliens décider, « si on veut passer d’une troisième république à une quatrième république ».
Source: studiotamani