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Dialogue national inclusif : Le rapport final remis au chef de l’État

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a félicité le Triumvirat et les membres de la commission d’organisation pour la qualité du travail abattu.

Le Triumvirat, formé de Baba Akhib Haïdara, Ousmane Issoufou Maïga et Aminata Dramane Traoré, a remis au président de la République, vendredi dernier à Koulouba, son rapport global sur le Dialogue national inclusif (DNI), dont la conduite leur avait été confiée au mois de juin 2019.
Des étapes décentralisées à la réunion nationale, ce document fait le point de l’ensemble du processus. On y retrouve en effet la quintessence des discussions aux niveaux commune, cercle et région, les résultats finaux de la réunion nationale, ainsi que les résolutions et recommandations sorties des travaux. «C’est un rapport global où on trouve le tout», a résumé Baba Akhib Haïdara, précisant que les participants à ce débat national ont retenu 117 recommandations et 4 résolutions principales.
«Quatre belles résolutions, dont nous nous sommes promis de les mettre en œuvre», a apprécié le chef de l’État, tout en faisant remarquer que leur mise en œuvre a déjà commencé. Ibrahim Boubacar Keïta faisait allusion à la tenue prochaine des élections législatives, dont les listes de candidature viennent d’être proclamées par la Cour constitutionnelle. En effet, l’une des résolutions est justement consacrée au renouvellement de l’Assemblée nationale pour que sa légitimité ne souffre d’aucune d’ambigüité. «Cela a été dit avec beaucoup de force et nous y sommes engagés», a déclaré le président de la République. Et de promettre que «tout le reste des reformes institutionnelles dont le Dialogue a convenu de la diligence, sera également entrepris».
Pour Ibrahim Boubacar Keïta, le Dialogue national inclusif a été un exercice salutaire et il est «salué par tous nos amis, tous ceux-là qui s’étaient portés au chevet du Mali dans la crise multidimensionnelle qu’il continue de traverser». Selon le président Keïta, ce Dialogue a convaincu du sérieux de ce que les Maliens ont entrepris de faire pour réhabiliter leur pays, pour le requalifier. «Chaque jour, ce Dialogue convainc davantage de sa pertinence», a ajouté le président Keïta, soulignant que même les plus sceptiques ont compris aujourd’hui quel en était l’objet, à savoir «remettre le pays en confiance en lui-même et faire en sorte que les démons de la division puissent s’éloigner de nous».
«En cela, vous avez été de mérite absolument avéré», a apprécié le président de la République, félicitant le Triumvirat et les membres de la commission d’organisation pour la qualité du travail abattu. Il a longuement expliqué la complexité de la tâche que le Médiateur de la République Baba Akhib Haïdara et ses collègues ont «acceptée et conduite de fort belle manière».

État de droit- Le président de la République a également reçu, dans la même soirée, la «Déclaration de Bamako», issue du 1er congrès du Barreau pénal international en Afrique. Cette rencontre, tenue en novembre dernier, devra sa réussite au président Keïta qui n’a pas lésiné sur les moyens pour garantir le succès de l’évènement. «Nous avons bénéficié d’un important appui financier et de précieux conseils du chef de l’État », a témoigné le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali, Me Moustapha Cissé. Au nom du Barreau pénal international, la délégation a aussi remis à Ibrahim Boubacar Keïta, président d’honneur consacré à l’issue des assises de Bamako, une toge. Cela en guise de reconnaissance à son engagement en faveur de la consolidation de l’État de droit au Mali.
Un engagement qu’Ibrahim Boubacar Keïta entend raffermir. Son grand souhait est que «nous soyons un État de droit véritable, pas factice». Aujourd’hui, s’est-il réjoui, le Garde des Sceaux met en musique ce souci. «Quand je le vois allant et venant dans les juridictions pour s’inquiéter des lieux où la justice est rendue en le nom du peuple malien, je suis heureux de voir que ce souci est pris en charge avec vigueur », a-t-il déclaré. Et de faire remarquer que partout sur le sol malien, s’élèvent aujourd’hui des lieux de justice avenants et des lieux de privation de liberté, où on offre à «l’homme incarcéré des conditions autres que celles infrahumaines qui furent, il n’y a guère longtemps». «Cette toge que vous m’avez remise m’est désormais lourde; je la sentirai maintenant à chaque instant parce que j’en sais le sens», a dit le président de la République, avant d’exprimer le bonheur qu’il ressent à ce que notre pays soit reconnu parmi les Nations qui portent le droit avec honneur.

Issa DEMBÉLÉ

Source: Journal l’Essor-Mali

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