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Diabète infantile : UNE TRISTE RÉALITÉ DANS NOTRE PAYS

On a longtemps entretenu une confusion selon laquelle, le diabète serait l’apanage des adultes. Mais les enfants aussi sont bien concernés par le fléau. L’incidence du diabète chez les enfants et adolescents est en progression au Mali.
La pathologie est une concentration excessive de sucre dans le sang, liée à des facteurs génétiques et environnementaux. Le diabète de type 1 et celui de type 2 sont les deux formes.


Selon le Dr Ibrahim Nientao, endocrinologue et spécialiste des maladies métaboliques et de nutrition, c’est le diabète de type 1 qu’on rencontre généralement chez les enfants.
Le diabète de type 1 est chronique aussi et auto-immune c’est-à-dire que le corps détecte, en termes simples, ses propres cellules comme étrangères et les détruit. Il se caractérise par l’arrêt de la production d’insuline. Un enfant qui a des parents diabétiques est prédisposé à en faire.
Le spécialiste qui officie au Centre de lutte contre le diabète explique que le diabète de type 1 n’est pas forcément un héritage direct parce que l’enfant peut être le seul malchanceux à être victime de la pathologie. Selon les statistiques fournies par le spécialiste, 720 enfants diabétiques ont été recensés (données de juin dernier), repartis entre 10 sites de prise en charge à travers le pays. Dans la majorité des cas, l’hérédité est exprimée à cause d’une rupture entre les défenseurs du corps et la protection de certaines parties du corps, notamment la partie qui fabrique l’insuline appelée les cellules d’état. Donc, le corps est agressé par ses propres défenseurs qui sont les globules blancs qui se mettent à détruire la cellule qui fabrique l’insuline. Ce mal-être fréquent dans notre pays peut être diagnostiqué rapidement si les parents sont vigilants.
Le Dr Ibrahim Nientao souligne que tant que le pancréas peut continuer à produire de l’insuline, le diabète de type 1 ne provoque aucun symptôme. Les premiers signes apparaissent lorsque 80 à 90% des cellules pancréatiques productrices d’insuline sont détruites. Quand l’insuline commence à manquer, le taux de glucose (sucre) augmente. Il se manifeste généralement chez les sujets jeunes par une pollakiurie (fréquentes envies d’uriner).
Autres signes, l’enfant ressent une fatigue accompagnée de troubles d’humeur. Il boit abondamment et mange normalement mais perd du poids.
« Quand on observe ces différents signes, on peut penser en général au diabète », explique le diabétologue. Certains enfants qui ne pissaient pas dans le lit, peuvent se mettre subitement à le faire et les parents, à tort peuvent se mettre à les frapper. D’autres peuvent manger un peu plus que les autres enfants et perdre du poids et beaucoup ne comprennent pas ça.
A des stades avancés, si on ne perçoit pas les signes de la maladie, le coma diabétique peut survenir et provoquer la mort du patient. L’enfant a de fortes douleurs d’estomac et surtout des difficultés respiratoires, entrainant la perte de conscience. Dans ce cas, il faut vite le transporter à l’hôpital où il recevra des injections d’insuline. D’après le toubib, la prévention du diabète n’est pas une mince affaire chez les plus jeunes. Car les globules blancs du corps de l’enfant se mettent à attaquer les cellules qui fabriquent l’insuline.
Il ajoute que c’est un diabète rare et que ça ne survient que dans un seul cas sur dix dans une population, donc, il est difficile de le prévenir. Cependant, un moyen efficace pour lutter contre ce diabète de l’enfant est d’éviter dès la naissance de mettre rapidement le bébé sous le lait artificiel.
Il faut surtout favoriser l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant. Il faut également réduire l’introduction des protéines animales, notamment de la viande, très tôt chez l’enfant pour lui permettre d’amorcer sa croissance sans qu’il y ait une grosse obésité qui entraine le diabète de type 2.
Il n’a pas manqué de préciser que toutes ces méthodes sont des postulats. Sinon il n’existe pas encore de moyens efficaces pour prévenir le diabète de type 1.
Concernant le traitement, le spécialiste souligne que tous les cas de diabète sont difficiles à traiter, en l’occurrence celui des plus petits. Il faut toujours un accompagnement familial à tout moment et 90% des cas sont des diabètes de type 1.
L’endocrinologue confirme que c’est un cas qui nécessite des injections bien dosées à vie. Il prévient que dépasser la dose peut provoquer le coma à cause de la neutralisation totale du sucre dans le sang. Dans le cas contraire, des anomalies peuvent subvenir si la dose n’atteint pas les normes requises.
Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’activité physique, les enfants et les jeunes âgés de 5 à 17 ans devraient accumuler au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à soutenue par jour. Des exercices réguliers comme la marche rapide, la natation, la danse, la pratique du vélo ou de sports en plein air font travailler le corps et doivent être quotidiens. S’agissant de l’alimentation, il conseille d’éviter les aliments sucrés mais de manger au moins trois portions de légumes par jour, notamment les légumes verts.
« Il faut manger jusqu’à trois rations de fruits frais par jour et choisir des morceaux maigres de viande blanche, de volaille et des fruits de mer. Consommer du pain, du riz et des pates. Privilégier les graisses insaturées telles que l’huile d’olive et l’huile de maïs », recommande le médecin.
Kader DIARRA

Source: L’Essor- Mal

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