Le Britannique Shrien Dewani, accusé d’avoir organisé le meurtre de sa femme Anni, pourrait être extradé vers l’Afrique du Sud, où le crime a été commis, selon une décision de la Cour suprême britannique.

Les avocats de Dewani, 33 ans, qui souffre d’un syndrome de stress post-traumatique, demandent à ce que ce dernier ne soit pas envoyé vers l’Afrique du Sud avant d’être en meilleure santé.

Mais les juges britanniques ont estimé qu’il pourrait être extradé à la condition que le gouvernement sud-africain s’engage sur la durée pendant laquelle Dewani sera gardé dans le pays sans être traduit en justice.

Dewani se trouve en ce moment à l’hôpital.

Cour suprême

Selon le correspondant de la BBC sur place, les autorités sud-africaines ont indiqué qu’elles avaient tout intérêt à accepter les conditions d’extradition de la Cour.

Mais la famille de Dewani peut néanmoins faire appel de la décision de la Cour suprême britannique, afin de retarder l’extradition.

Le cousin d’Anni, Amit Karia, a expliqué que la famille était satisfaite du jugement rendu par les trois juges de la Cour suprême.

« Nous avons attendu ce jugement pendant trois ans et trois mois », a-t-il déclaré.

“Il semble que nous soyons à un pas d’obtenir enfin justice pour notre Anni ».

Enlèvement en taxi

Un avocat du gouvernement sud-africain s’est dit enchanté par le jugement, mais a affirmé avoir besoin de 14 jours pour apporter « les clarifications finales ».

Dewani, originaire de Bristol, se bat contre son extradition de la Grande Bretagne vers l’Afrique du Sud, où il doit faire face à des procédures judicaires.

Il est suspecté d’avoir commandité le meurtre de sa femme Anni, une ressortissante suédoise.

Le couple avait été enlevé sous la menace d’une arme alors qu’il se trouvait dans un taxi traversant le bidonville de Gugulethu, à Cape Town, en novembre 2010.

Dewani avait été libéré indemne.

Le jour suivant, le corps sans vie d’Anni Dewani avait été retrouvé dans la voiture.

Le Sud-Africain Xolile Mngeni avait été plus tard reconnu coupable de meurtre et condamné à une peine de prison à perpétuité.

Le procureur avait alors affirmé que Mngeni avait été embauché par Dewani pour tuer sa femme.

Dewani, qui a toujours nié les accusations, se bat contre son extradition depuis que celle-ci a été ordonnée une première fois en 2011.

Source: BBC Afrique