La précarité de la situation alimentaire au Mali est illustrée par les résultats de la campagne agricole précédente qui accuse des déficits céréaliers importants. Les évaluations des marchés et de la situation alimentaires réalisées ont mis en évidence des risques de crise alimentaire.
En effet, la production céréalière enregistre une baisse dans le pays, due à la mauvaise répartition des pluies et la baisse du niveau des cours d’eau.
La situation pastorale reste aussi difficile dans plusieurs régions en raison de l’insuffisance des pâturages, du manque d’eau et des surpâturages, ave comme conséquence une transhumance précoce et les changements de parcours pour le Mali. Et, c’est dans ce cadre que le Gouvernement de la République du Mali a élaboré ledit projet et a sollicité son financement auprès de la Banque Islamique de Développement à travers la société Islamique de financement du Commerce.
A ne retenir que ce projet d’un montant de 11. 790.000.000 de FCFA et qui consiste à secourir les populations vulnérables en relevant leur résilience, vise entre autres à reconstituer le stock national de sécurité de céréales, de constituer le stock national de semence certifiées, d’acquérir et de distribuer de l’aliment bétail, des médicaments vétérinaires pour le traitement préventif des animaux transhumants.
Zone d’intervention du projet
En effet, ce projet couvrira toute l’étendue du territoire national et vise à disposer de stocks nécessaires pour faire face aux situations d’urgence. Il consistera à acquérir dans les zones de production nationale de Selingué, Ségou, Mopti et Tombouctou des céréales qui seront placées au niveau de l’OPAM, les banques de céréales et des coopératives.
Ainsi, selon la synthèse des écoutes de la Commission de Développement Rural et de l’Environnement de l’Assemblée Nationale, le projet de développement de la résilience contre l’insécurité alimentaire au Mali devra répondre aux défis de la sécurité alimentaire sur trois fronts. À savoir, augmenter durablement la production alimentaire, améliorer l’accès de produits sur les marchés à un prix abordable pour le consommateur acheteur et rémunérateur pour le producteur et améliorer la nutrition des ménages, tout en renforçant la résilience de population locales.
Concernant la répartition du financement Mourabaha, il faut retenir que 7 milliards seront consacrés pour l’achat de 25.000 tonnes d riz local, 1 milliard 500millions pour l’achat de 2.200 tonnes de semences certifiées de riz, de maïs, de mil et de sorgho, 1 milliard pour l’achat de 9.500 tonnes d’aliment bétail, 500 millions pour traiter 240.000 têtes d’animaux, 1 milliard pour l’achat de 3.000.000 d’alevins pour ensemencer 250ha de surface en eau et 200millions pour les frais de gestion.
La stratégie d’intervention du projet consiste à consolider la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation des produits alimentaires agricoles et d’aliment bétail dans la durée.
Notons enfin que parmi les acquis du projet on peut retenir : 17000 tonnes de semences certifiées de riz, maïs, de mil et de sorgho seront acquises et stockées pour les campagnes agricoles à venir.
Dieudonné Tembely
source : Inf@sept