Arrivant à terme, il avait été conçu comme la seconde phase du projet de réduction de la pauvreté financé par la Banque africaine de développement et le gouvernement pour plus de 15 milliards Fcfa
La Maison des aînés abrite depuis hier l’atelier national de clôture du Projet d’appui au développement communautaire (PADEC). Cette session de deux jours vise à faire le point sur l’exécution d’un projet lancé en 2007 et dont la clôture est fixée au 31 décembre prochain. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté. C’était en présence de Mme Hélène N’Garnim Ganga, représentante résidente de la BAD au Mali, de la directrice du PADEC, Mme Sy Kadiatou Sow et de nombre de personnes impliquées dans la gestion du projet.
Le PADEC est conçu comme la seconde phase du projet de réduction de la pauvreté financé par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement. Il visait à contribuer à réduire la pauvreté au Mali, grâce à l’appui au développement communautaire de 342 villages de 33 communes dans 6 cercles des régions de Kayes et Koulikoro. Aujourd’hui, le projet atteint un taux global de décaissement de 87,54% des ressources allouées (dont 82,56% sur le prêt) soit un taux d’exécution financière de 98,99% des fonds mobilisés.
L’atelier vise à répondre au souci du gouvernement, largement partagé par son partenaire la BAD, de rendre compte de l’exécution des projets financés au profit des populations maliennes, de s’assurer de l’efficacité et de l’efficience de leurs effets et impacts ainsi que de leur durabilité. Il sera question surtout d’évaluer la stratégie d’intervention par rapport aux prévisions du cadre logique. La contribution et la performance des partenaires seront aussi évaluées.
Au cours de son exécution, le PADEC a été confronté à plusieurs contraintes d’ordres techniques, financiers, économiques, politiques, sécuritaires et administratifs qui ont eu une répercussion négative sur les délais de réalisation de l’ensemble de l’activité programmée du projet. Pour ces raisons, le projet a bénéficié de 2 prorogations de 12 mois chacune, afin de finaliser les activités restantes. Selon la directrice du projet, l’atelier revêt une importance particulière pour l’unité de gestion du projet, dans la mesure où il va permettre de soumettre les résultats obtenus à l’ensemble des acteurs et partenaires du PADEC et d’examiner les leçons à retenir aussi bien en termes de réussite que de faiblesse, afin de proposer des mesures concrètes pour le renforcement et la consolidation des acquis, a-t-elle souligné. Mme Sy Kadiatou Sow a profité de l’occasion pour remercier la BAD pour son accompagnement.
Pour, justement, la représentante de la BAD, cette cérémonie constitue le témoignage de l’excellente relation existant entre le Mali et l’institution bancaire. En effet, pour la mise en œuvre du PADEC, le Mali a bénéficié d’un prêt d’environ 11,5 milliards Fcfa en sus des 4 milliards Fcfa déboursés par la contrepartie nationale. La projet arrivant à terme, il important, de son point de vue, qu’un bilan soit fait et que toutes les parties prenantes partagent non seulement les résultats de leurs interventions, mais aussi qu’elles réfléchissent ensemble sur les enseignements à tirer. La BAD est fière de son rôle qui a grandement contribué à l’atteinte des résultats du PADEC, a assuré Mme Hélène N’Garnim Ganga.
Le ministre Hamadoun Konaté a salué les résultats très appréciables obtenus par l’équipe et ses partenaires. Ils le sont aussi bien dans la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, le renforcement des capacités des acteurs du projet, que dans le financement des activités génératrices de revenus à travers le micro crédit. Le ministre a cependant attiré l’attention sur le fait qu’au-delà des réalisations physiques de la plus haute importance pour le gouvernement et ses partenaires au développement, les examens mettent l’accent sur les effets qualitatifs des interventions du dit projet et sur les conditions de vie des populations bénéficiaires, sur leurs comportements quotidiens, leurs capacités à faire face aux défis, et obstacles au développement local.
Baya TRAORE
source : essor