Une campagne de dénégation, voilà ce qu’entreprennent des proches et porte-voix du Ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily. Mais ce qui est grave, c’est de faire croire que les accusations formulées par Me Bathily contre Soumaïla et autres proviennent
d’une déformation de ses propos par la presse. Nous persistons et signons : ces mots émanent de lui et nous avons l’enregistrement de la conférence, écoutée d’ailleurs, comme nous, par tous ses accusés par Bathily.
A cause de cette campagne de dénégation, nous vous proposons de nouveau –et in extenso- le texte que nous avions diffusé à ce sujet. Sans réserve ni retenue, voilà ce qui caractérise cette sortie du Ministre Mohamed Ali Bathily, le samedi 8 février dernier au Foyer Adef de Montreuil, à l’occasion d’une rencontre informelle avec la communauté malienne, organisée par l’Amicale des Maliens de Montreuil (Amdm). Si le ministre de la Justice foule aux pieds les principes élémentaires du droit comme la présomption d’innocence et le secret qui doit entourer le contenu des dossiers, il y a de quoi se désoler de l’avenir de la Justice au Mali. Au finish, celui qui se veut un Zorro de la Justice, risque de devenir un zéro à cause de ses maladresses. Surtout qu’un ministre de la Justice, ça ferme sa gueule et ça travaille. Dans son discours de bienvenue, le doyen du Foyer, Tido Traoré, au nom des anciens, déclare : «Nous recevons, plus qu’un ministre, un frère, un parent qui nous rend visite pour échanger avec nous sur les problèmes de la justice, de la corruption et du foncier au Mali ». Après avoir remercié les anciens et l’assistance de leur présence, Mohamed Aly Bathily n’est pas allé de mains molles. Il dénonce à la fois les régimes qui se sont succédé au Mali depuis la Révolution de mars 1991, notamment ceux d’Alpha Oumar Konaré et
Amadou Toumani Touré. A l’heure actuelle, Mohamed Aly Bathily a engagé des poursuites contre trente magistrats. Six étaient en prison au moment de cette rencontre avec les Maliens de Montreuil : « Je suis sûr que les autres les y rejoindront » a martelé M. Bathily, avant d’ajouter : « Au Mali, il n’y avait plus de justice. Les bureaux des juges étaient devenus des boutiques où l’on vendait des décisions de justice. Pour nous, il faut renouer avec l’Etat de droit ».
Sphinx