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Devant le Congrès, Hollande en chef de guerre soucieux de l’unité

Révision de la Constitution, prolongation de l’état d’urgence, moyens accrus des forces de l’ordre, de la justice et de la défense : François Hollande a assigné lundi 16 novembre au Parlement réuni en Congrès un programme intense dans des délais courts, en réaction aux attentats sanglants de Paris. Le président français a tenu un discours très martial, qui se voulait aussi rassembleur.

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C’est ce qu’il appelle sa « détermination froide » à « détruire le terrorisme jihadiste ». A la hauteur de la gravité du moment, François Hollande, plus que jamais chef de guerre, a su donner les gages d’unité et de fermeté réclamés par les Français.

Il l’a fait en acceptant, comme la droite le lui demandait, d’infléchir sa politique en Syrie et de durcir la politique sécuritaire. Mais aussi en abandonnant la sacro-sainte politique de réduction des déficits pour donner à la France les moyens de se défendre. La fin de son quinquennat prend décidément un nouveau visage.

Président protecteur et président rassembleur, François Hollande, grand adepte de la synthèse, était bien à Versailles le président de tous les Français. Les circonstances tragiques n’empêchent pas l’habileté politique : le chef de l’Etat a quasiment prononcé le discours que la droite attendait.

Mais voilà, c’est un peu le paradoxe de cette journée placée sous le signe de l’unité nationale : à trois semaines des régionales, à un an et demi de la présidentielle, l’opposition n’entend pas se ranger derrière François Hollande. Et la Marseillaise entonnée à la fin du discours présidentiel par l’ensemble des parlementaires pourrait ne ressembler qu’à une unité de façade.

Les réactions des députés et sénateurs

Parmi les parlementaires présents, c’est en tout cas un soutien sans réserve, ni bémol, chez Jean-Marc Ayrault, qui a choisi l’éloge pour commenter le discours de François Hollande. « Je pense que le président de la République a tenu un discours à la hauteur de l’histoire. »

Mais tous les commentaires n’ont pas été sur ce registre, même au Parti socialiste. Pouria Amirshahi était plus circonspect. « Ce qui m’inquiète, c’est un glissement sécuritaire qui voit ressurgir la proposition de présomption légitime de défense pour les policiers, la déchéance de nationalité, qui nous amène à modifier la loi fondamentale, la Constitution, un peu sous le coup de l’émotion », estime-t-il. L’écologiste Noël Mamère n’est pas plus convaincu : « c’était un discours très martial dans lequel il manquait des mots, en direction par exemple des musulmans, pas un seul mot sur eux… »

Etonnamment, c’est dans les rangs du parti Les Républicains que l’on trouve parfois quelques satisfaits, comme Gérard Longuet. « Moi, j’ai retenu surtout le fait qu’en Syrie, la France désormais discute avec tout le monde, Russes compris », se félicite-t-il. Mais Benoist Apparu, député Les Républicains de la Marne, n’a pas compris la même chose. « Aujourd’hui, l’ennemi mondial c’est Daech, et pour tuer Daech, il faut en passer par un accord avec les Russes, donc avec les Syriens. Je regrette que le président n’ait pas évolué sur cette question là. »

Entre les applaudissements nourris des parlementaires debout à l’issue du discours de François Hollande et les commentaires hors hémicycle, il y a visiblement eu quelques évolutions.

 

Source: RFI

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