Les douze coups de minuit venaient de sonner en ce 31 décembre. Dans la cour du bar « le Palmier » et dans ses environs, c’est le vacarme. De sorte que les lamentations et autres cris de Bandiougou, le boutiquier installé à la porte qui venait de se faire dépouiller de sa nouvelle moto sous la menace d’une arme à feu, furent confondus avec des cris de joie.
Le bar « le Palmier » sis en Commune I ne désemplit pas de jour comme de nuit. Très souvent, des artistes sont conviés pour des spectacles. Bandiougou a voulu exploiter cette affluence en ouvrant à la porte, une boutique. On peut dire que ça lui a réussi car, il s’échangeait de motos. La nuit du réveillon, ça grouillait davantage de monde. A quelques minutes avant minuit, deux jeunes braqueurs déguisés en clients s’introduisent dans la boutique. Soudain, l’un d’eux sort un pistolet et somme Bandiougou de lui remettre les clés de sa nouvelle moto de type Sanili, garée à la porte.
Son compagnon tente de réagir, mais il est tenu en respect par le second braqueur. Bon gré malgré, il leur remit les clés. Au moment où ils démarraient l’engin, minuit venait de sonner et ça criait partout. Bandiougou qui criait aussi, mais pour demander du secours, n’a pas été compris car, les témoins pensaient qu’il manifestait sa joie. Le lendemain, il a déposé plainte contre X au commissariat de police du VIè arrondissement.