Les nouveaux cas positifs de Covid-19 au Mali en ces derniers jours créent la panique généralisée et portent un coup dur à l’économie familiale.
Au moment où nous pensons tous vaincre, la COVID-19, malgré tous les dispositifs mis en place, réapparait et fait même rage plus qu’à ses débuts. Fin novembre début décembre, au moins une quarantaine de positifs dont diagnostiqués par jours. Les informations fournies par le comité scientifique covid19 ont révélé une situation préoccupante. Des morts de personnalités, surtout politiques, en ces derniers jours suscite des inquiétudes au sein de la population. Prenant conscience du danger, le Conseil supérieur de la défense nationale réuni le mardi 1er décembre 2020 au palais de Koulouba sous la présidence de Bah N’daw.
Ainsi, le conseil a décidé certaines mesures liées au renforcement de l’application des mesures de prévention dans les espaces publics et les lieux de regroupement à travers le lavage des mains au savon et l’utilisation du gel hydo alcoolique le port obligatoire de masque, le respect de la distanciation physique et l’encouragement de la rotation des équipes de travail des services du télétravail ainsi que des cours en ligne. Aussi, renforcer la surveillance épidémiologique par le dépistage de masse dans les lieux publics de regroupement, améliorer la qualité de la prise en charge des cas à travers le renforcement en capacité de ressources humaines. Et Assurer la disponibilité des tests de diagnostic de laboratoire et des consommables nécessaires pour les tests assuré le financement des activités de prévention et de riposte.
Si la première vague du covid19 avait toujours laissé des séquelles sur les activités des citoyens, la seconde risque d’être plus pire. Selon une vendeuse de fruits, « il n’y a pas d’argent, pas marché ». « Alors qu’on souffrait à cause des crises sécuritaires, voilà cette maladie vient détériorer tout », se lamente-t-elle.
D’après M. Traoré, employé dans un hôtel, nouvellement marié, et qui vient de se retrouver au chômage, avec la résurgence de la maladie, tous les clients sont partis et l’hôtel a dû réduire le nombre de personnel.
Et Ousmane Sacko, un mécanicien de faire savoir que la maladie existe, mais les mesures ne sont pas respectées car 80% de la population n’y croient pas et espèrent une prise de conscience pour l’ensemble des Maliens.
Rappelons que depuis le 24 Mars 2020, le Mali a découvert son premier cas de la maladie coronavirus, à travers deux cas testés positifs par les services de la santé. Auparavant, le ministre de la santé et des affaires sociales de l’époque avait pris des dispositions de lutte contre la pandémie. Il s’agit de la nomination d’un coordinateur national de la gestion de l’épidémie, la mise en place d’un comité de coordination et d’un comité d’experts, et la mise en place de 15 cordons sanitaires terrestres au niveau des postes frontaliers et aériens et leur approvisionnement en intrants, la supervision journalière des cordons aériens et terrestres.
Aujourd’hui, le Mali dispose au moins de quatre centres de dépistage que sont la faculté de médecine, le centre d’infectiologie Charles Merieux, institut national de santé publique, le laboratoire de biologie moléculaire appliqué et six centres de prise en charge opérationnels avec environ 40 lits. Néanmoins le CHU du point G et l’hôpital du Mali disposent chacun d’une capacité d’extension jusqu’à 100 lits en dehors de leur capacité d’hospitalisation régulière.
Malgré tous ces dispositifs, le Mali n’a pas été épargné par la maladie.
Hatouma Sire Traoré
Source : L’Observatoire