Le Centre de formation en géomancie ou ‘’Tourabou KalanBlon’’, à Fombabougou en CI du district de Bamako, a célébré, samedi dernier, sa deuxième promotion Baptisée Kourouba Ouologuème. La remise des diplômes aux lauréats a eu lieu au domicile du maître Gaoussou Kalilou Berthé dit Lalabi, en présence du représentant du ministre des Affaires relieuses et du culte.
Après une première promotion de 100 lauréats, l’année dernière, le Centre de formation, ‘’Kalanblo’’ a remis des diplômes à 200 apprenants jugés aptes à la pratique de la géométrie. L’objectif du maître Lalabi Gaoussou Berthé est de démystifier cette pratique longtemps réservée à une société secrète. Pour Gaoussou Berthé, la Géomancie doit sortir de la mystification pour servir d’outil de travail pour tous ceux qui le désirent. C’est un don de Dieu à son premier envoyé sur terre, Naby Idriss Allehi Salem, a-t-il expliqué.
‘’Des gens s’en sont servi pour escroquer d’autres. C’est pourquoi lorsque nous avons découvert les réalités, nous avons décidé de sortir la pratique de l’obscurantisme pour en faire un instrument de développement au service de notre pays’’, a-t-il martelé.
Si le Centre ‘’Kalanblo’’ décide de démystifier et de vulgariser la pratique, il a ses critères d’accès à lui, mais accessibles à tous. Ainsi, l’accès à cette école est conditionné au payement de 5555 francs CFA et à l’obtention d’une carte de membre à 1000 francs CFA. Même les consultations chez le maître Bherthé sont à ce prix, selon ses explications.
Pour Lalabi Gaoussou Kaliolou Berthé, la géomancie n’est en aucune manière un savoir réservé à une catégorie. D’ailleurs, il est bon que chaque famille dispose son géomancien pour ses besoins de santé et autres.
Après une année d’apprentissage rigoureuse, tout élève qui s’inscrit à Kalanblo doit pouvoir disposer les bases élémentaires de la pratique.
Ce natif de Koungnana, cercle de Koutiala, a hérité de son père, feu Kalilou Berthé, depuis 1997, lui aussi versé dans la pratique, depuis 1997. Après des études coraniques, Gaoussou Kalilou Berthé, selon ses propres explications, ne voulait pas écrire dans la langue arabe. C’est pour cela qu’il a opté pour l’écriture du ‘’Tourabo’’ en vue de s’exprimer. Ce choix a valu pour lui des études et des recherches sur la pratique qui l’ont conduit dans plusieurs pays notamment, en Gambie, en Tunisie, en Turquie, en Côte d’Ivoire, au Liban (Beyrouth), en Égypte…
À l’issue de ces voyages, M. Berthé a décidé, en 2014, de créer un centre pour vulgariser et démystifier la pratique dans son pays. ‘’Kalanblo’’ né dans cet esprit est fréquenté aujourd’hui, selon son promoteur, par au moins un millier d’étudiants qui fréquente chacun le centre, selon son propre calendrier.
‘’Le centre est ouvert 24 heures/24, chacun apprend, selon son rythme’’, a confié M. Berthé.
Par Sidi.Dao
Source: info-matin