Lors de son meeting du samedi, 5 septembre 2015, au CICB, le regroupement des partis politiques de la Convention de majorité présidentielle (CMP) n’a presque rien oublié des différents axes du plan d’IBK pour le développement du Mali : l’accord pour la paix et la réconciliation, la réforme de la politique de défense, l’augmentation des salaires, le développement rural, l’eau et l’énergie, l’exploitation minière et l’emploi des jeunes sans oublier la formation professionnelle…les partisans du président Ibrahim Boubacar Keita ont essayé de relever des progrès partout.
La cérémonie de commémoration des deux ans d’IBK à la tête de l’Etat malien était présidée par le président de la CMP, Boulkassoum Haïdara, également vice-président du Rassemblement pour le Mali (RPM), en présence des représentants des partis ADCAM, PDES, RDS, MIRIA, UDD, PPP et bien d’autres acteurs de la mouvance présidentielle.
Dans sa déclaration, le président de la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP), Boulkassoum Haïdara, a noté que le Mali figure parmi les sept pays d’Afrique subsaharienne qui ont atteint les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en réduisant de 50% le nombre de personnes qui souffrent de la famine.
Selon le président de la CMP, l’Etat malien a retrouvé sa crédibilité, au-dedans comme au dehors, « en atteste l’apurement total de la dette intérieure du pays, depuis le 10 janvier 2015 pour un montant total de 575 milliards de Francs CFA ».
Parlant de l’accord pour la paix et la réconciliation, M. Haïdara a expliqué que le Président IBK avait cristallisé tous les espoirs en réaffirmant que la paix, la stabilité, l’intégrité territoriale et la cohésion sociale du Mali, la forme républicaine et laïque de l’Etat n’étaient négociables. Concernant la réforme de l’outil de défense, il dira que l’accent a été mis sur l’urgence de la loi d’orientation et de programmation militaire, avec comme objectif d’allouer « de manière légale les fonds prévus aux forces armées et de sécurité ».
Il s’agit, selon le président de la CMP, d’une réforme majeure qui tire sa justification de l’obsolescence et de l’inadaptation des équipements militaires et qui vise à améliorer la capacité opérationnelle de l’armée malienne.
Quant au rehaussement des salaires, Boukassoum Haïdara a indiqué que le gouvernement a amélioré sensiblement certains indicateurs. « Le salaire minimum inter professionnel garanti a été porté à 35 000 F CFA en janvier 2015, a-t-il relevé. Il sera de 40 000 F CFA en janvier 2016. Les traitements indiciaires des fonctionnaires et les salaires de base du personnel de l’Administration relevant du code du travail, du personnel enseignant contractuel de l’Etat et du personnel enseignant contractuel des collectivités territoriales sont majorés de 10%, 3% et 7% respectivement pour compter du 1er janvier 2015, du 1erjanvier 2016 et 1er janvier 2017. Le taux des allocations familiales est porté à compter du 1er juillet 2015 à 3 500 F CFA par mois et par enfant et 4 000 F CFA par mois et par enfant vivant avec un handicap. »
Le président de la CMP, Boulkassoum Haïdara, a également noté que le secteur du Développement rural est en pleine mutation. Car, selon lui, le chef de l’Etat a pris l’engagement de mettre à la disposition du Développement rural 15% des budgets du pays en application de la déclaration de Maputo, qui invite les pays y adhérant à consacrer 10% de leurs budgets à l’agriculture. Alors que, selon M. Haïdara, en 2015, 7 mines d’or sont entrées en production avec un taux de croissance de 5,8%. « On peut citer la mine d’or de Kofi avec des réserves estimées à environ 7,7 tonnes, énumère-t-il. Le démarrage de la mine de Yanfolila, avec un niveau initial de 79 000 onces d’or par an, avec la sortie du premier lingot prévue début 2016.»
Pour le chef de la coalition de partis politiques alliés au RPM au pouvoir, l’énergie et l’eau constituent un axe prioritaire du gouvernement : « 1500 lampadaires éclairent les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti. Des centrales photovoltaïques associées au diesel ont été installées à Nara, Diéma et Ansongo. Des résultats significatifs ont été obtenus dans le domaine de l’électrification rurale avec la réalisation de 14 centrales hybrides solaires/diesel d’une puissance totale de 283 kW, le démarrage du projet Systèmes hybrides d’électrification rurale (SHER) qui concerne 50 localités choisies suivant des critères bien définis sur financement de la Banque mondiale, etc. »
En termes de création d’emplois dans le secteur formel, Boulkassoum Haïdara évoque
14 116 emplois créés du 1er janvier au 31 juillet 2015. Pour les deux ans d’exercice, expliqua-t-il, 71 652 emplois durables ont été générés par les activités économiques sur l’étendue du territoire national, soit 36% de la promesse du Président de la République. A l’en croire, environ 5 000 jeunes ont été placés en stage de formation professionnelle dans les structures publiques et privées par l’APEJ, en vue du renforcement de leur employabilité.
Moussa Dagnoko
source : Le Républicain