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Deux ans après l’exécution extrajudiciaire de plus de 160 militaires maliens à Aguelhok : Les poursuites engagées contre les auteurs n’ont pas fourni des résultats probants

diciaire de plus de 160 militaires maliens à Aguelhok, les poursuites engagées contre les auteurs de ces atrocités ne semblent guère fournir des résultats probants au grand dam des proches des victimes qui s’impatientent. La situation est telle que l’appareil judiciaire semble de plus en plus grippé de ce côté-ci.

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Il y a deux ans, jour pour jour, que plus de 160 militaires maliens ont été froidement exécutés par une horde de jihadistes et de narcotrafiquants à Aguelhok, une localité située à près de deux cents kilomètres de Kidal. C’est,  en effet,  le  mardi 24 janvier 2012, qu’un assaut lancé par des assaillants issus à la fois du MUJAO, d’Ansar Eddine, d’Aqmi et du MNLA,  a fait tomber le camp militaire d’Aguelhok.

Les soldats de l’armée malienne désarmés ont été poursuivis, arrêtés, les mains liées au dos et froidement exécutés d’une balle dans la nuque ou éventrée au sabr au mépris des dispositions des conventions de Genève relatives au droit international humanitaire. Quelque 160 d’entre eux, selon certaines estimations, ont été lâchement abattus avant d’être jetés dans une fosse commune. Des images difficilement soutenables et effroyables sur ces atrocités ont fait le tour du monde et choqué l’opinion publique malienne. L’ancien régime d’Amadou Toumani Touré avait mis en place une commission spéciale d’enquête en vue de mener les investigations nécessaires à la manifestation de la vérité sur les cas d’atteinte à la vie, à l’intégrité physique des personnes et aux biens.

Cette commission a pu recueillir des témoignages auprès des rescapés militaires et civils et des preuves soutenues par des images qui attestent, de par le mode opératoire inédit dans l’histoire des rebellions au Mali, que ces exécutions sommaires portent la signature des terroristes et de leurs alliés du soi-disant mouvement national de libération de l’Azawad.

En hommage à ces vaillants soldats, le ministre de la défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, a participé à une prière organisée à cet effet à Aguelhok. Des prières se sont déroulées  sur la place d’armes du camp Soundiata de Kati et dans les garnisons à l’intérieur du Mali. Des offices religieux ont eu lieu dimanche dernier dans les églises protestante et catholique.

Cependant, deux ans après, il y a lieu de constater que la lumière tarde à être faite sur ces exécutions en dépit des poursuites lancées tant au Mali qu’à l’extérieur contre les auteurs et complices de ces cruautés. Le procureur général de la CPI, Fatou Bensouda, lors de son passage à Bamako, en octobre 2013, a déclaré détenir des preuves lui permettant d’ouvrir une enquête, sur les crimes commis au Mali depuis janvier 2012.  Depuis l’ouverture de cette enquête, rien n’a encore filtré sur son évolution alors qu’au plan national, l’espoir est loin d’être permis. Cela, depuis la libération de plusieurs prisonniers rebelles et la levée des mandats internationaux contre certains responsables du MNLA et du HCUA qui, pourtant, ont collaboré et contribué à l’occupation du pays par des sauvages sanguinaires.
Aujourd’hui justice doit être rendue au capitaine Sékou Traoré et aux éléments de la 713ème compagnie nomade qui ont  payé le prix fort en défendant la patrie.

Abdoulaye DIARRA

SOURCE: L’Indépendant

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