Personne ne pouvait imaginer qu’au sortir des évènements de mars 1991, le Mali connaîtrait ce triste sort. Il est à son plus bas niveau. Il est tombé aussi bas qu’on ne pouvait imaginer. Ce constat alarmant est la gestion d’une catégorie de Maliens, en complicité avec l’extérieur, dont l’ambition rêvée était d’arriver au pouvoir pour satisfaire leurs propres intérêts égoïstes et préserver ceux de leurs mentors extérieurs. Ils se sont appuyés sur la division, la haine, la médiocrité, la vanité, la corruption, la prédation, le mensonge, la falsification et la déformation de l’histoire pour bien s’enraciner dans les pans de notre société. Conséquences: la fibre patriotique ne vibre plus face à des évènements tragiques, dont le Mali est victime depuis 2012. Triste !
Pour arriver à leurs fins criminelles et égoïstes, les démocrates, dans un premier temps, se sont appuyés sur la politique de ‘‘diviser pour mieux régner’’ de leurs maîtres néocolonialistes occidentaux et, dans un second temps, ils ont contaminé le sang de beaucoup de nos compatriotes par les germes de la division, de la haute trahison, de la désunion, du déshonneur. Et le tour a été bouclé par la course effrénée à l’argent facile. Ils ont fait de l’argent, ce roi qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins diaboliques. Résultat: il a détruit les soubassements notre société: loyauté, probité, humilité, dévouement, honnêteté, détermination, etc. Et face aux valeurs négatives introduites dans le corps social malien, notre société a sombré. Les valeurs sociétales sont aux antipodes de la morale, faisant du citoyen malien, un homme prêt à tout.
Si certains avaient applaudi l’avènement d’une nouvelle ère, animée par des hommes qui criaient à tout bout de champ le changement, d’autres, par contre, avaient émis des réserves sur la capacité et la qualité des ressources humaines qui venaient de renverser le régime du général Moussa Traoré, le 26 mars 1991, à donner satisfaction aux attentes du peuple malien. Trente ans après, l’histoire leur donne raison sur toute la ligne. Ils avaient une hauteur de vue sur le comportement crapuleux de ces opportunistes. Mais, à cette époque, leur voix était inaudible. Tellement, le mot démocratie avait été présenté comme un système politique miracle qui résoudrait toutes les souffrances du peuple endurées sous le règne sans partage du général Traoré et de son clan. Malheureusement, mal en a pris certains de nos compatriotes qui croyaient à la prophétie des faux démocrates à faire du Mali, un pays émergent.
Le balai magique, c’est-à-dire la démocratie, brandi pour nettoyer les écuries d’Augias, a servi à diviser les Maliens, les transformer en mendiants, à cultiver la médiocrité, la vanité, la méchanceté, la haine, la jalousie, la lâcheté et la méfiance entre les Maliens qui ne portent plus leur pays dans leur cœur. Ces maux ont judicieusement été choisis et mis en exécution, uniquement dans le but de se maintenir au pouvoir contre les intérêts fondamentaux du peuple malien. Ils ont reçu leur coup durant ces trois décennies. Car, le Mali est à son plus bas niveau. Et le peuple malien, malgré l’humiliation dont il subit tous les jours de la part de ses ennemis intérieurs et extérieurs, reste aujourd’hui divisé face aux enjeux géopolitiques et géostratégiques des puissances impérialistes qui menacent sa survie et l’existence même de notre pays. Malgré ces réels dangers, certains Maliens continuent de vendre des illusions démocratiques comme une sortie de crise, née délibérément de la gestion démoniaque des démocrates de la 25ème heure.
La désunion, la division: un instrument des ‘‘démocrates’’ pour manipuler l’opinion nationale
Si les Maliens ont hérité quelque chose de la gestion démoniaque des démocrates, c’est bien sûr la désunion, la division. Elles servent d’instrument entre leurs mains pour manipuler l’opinion nationale. Et tant qu’ils tirent ses ficelles, la paix, la stabilité et la cohésion sociale seront un leurre pour notre pays. Elles ont été semées pour servir les intérêts des ‘‘démocrates’’ dont l’ambition rêvée était d’arriver au pouvoir pour satisfaire leurs propres intérêts égoïstes et préserver ceux de leurs mentors impérialistes. Ce coup fatal qu’ils l’ont réussi en s’appuyant sur la division, la haine, la médiocrité, la vanité, le mensonge, la corruption, la prédation, les surfacturations, la prédation, la ponction, les détournements de deniers publics, la falsification et la déformation de l’histoire pour bien s’enraciner dans les pans de notre société. Et par la suite, obnubilée par le gain facile, ils ont nourri la jeunesse malienne née après les événements de 1991 de la haine des autres, du désamour pour la patrie. La preuve: la fibre patriotique n’a pas vibré à la hauteur des souhaits après les attaques du bateau de ‘‘Tombouctou’’ (7 septembre), du camp de Gao (8 septembre) et du camp de Bourem (12 septembre). Une partie du peuple s’est sentie concernée par le deuil et l’autre se réjouissait de cet acte ignoble comme pour dire que les militaires au pouvoir ont échoué dans la lutte contre le terrorisme. Triste ! De la part des Maliens qui aident l’ennemi à combattre son propre pays.
Surprise ! Du côté de certains partis politiques, c’est toujours le silence radio. Alors que leur existence même est liée à la conquête et à l’exercice du pouvoir. Ce silence ne doit pas rester impuni. Si les autorités veulent mettre au pas les saboteurs des actions de l’État, il serait bon qu’ils dissolvent ‘‘ces partis boutiques’’ pour haute trahison et complicité avec l’ennemi et pour la stabilité du pays.
Au sortir des évènements de mars de 1991, personne ne pouvait imaginer que le Mali connaîtrait ce triste sort. Il est à son plus bas niveau. Il est tombé aussi bas qu’on ne pouvait penser. Mais c’était sans compter sur la volonté farouche des communistes, socialistes et révolutionnaires convertis en démocrates, grâce au sommet de La Baule qui a imposé la démocratie occidentale aux pays africains en 1990, à transformer notre pays en business center. Ils ont lamentablement échoué à développer notre pays et à le hisser au rang des pays émergents. Et, il serait bon qu’ils répondent de leur trahison et leurs parjures devant un tribunal comme ils l’ont fait pour le général Moussa Traoré, accusé de mauvaise gestion.
Sans ce tribunal de vérité, le Mali restera longtemps divisé et à leur merci.
Yoro SOW