Ce lundi débutait les examens de fin d’année pour le BT1 et BT2. À la veille, les syndicats de l’éducation on fait savoir leur volonté d’empêcher les épreuves d’examens sur toute l’étendue du territoire pour manifester leur colère suite à l’échec des négociations avec le gouvernement
Le constat n’est pas rose dans certains centres d’examen. Si certains centres ont choisi de fermer face à l’ambiance très délétère, d’autres par contre ont connu des mouvements d’humeurs ; notamment à l’intérieur du pays. Dans certains centres de la rive gauche de Bamako, les examens du BT1 et BT2 ont été empêchés.
Très tôt lundi matin, les forces de l’ordre étaient devant les centres pour empêcher la mobilisation générale des syndicats de l’éducation qui avait décidé de boycotter tous les examens de fin d’année. Madame, le ministre de l’Éducation était au complexe scolaire CARNOT de 1008 logements de la rive gauche pour le lancement des épreuves écrites du Brevet Technicien (TB). Selon ses dires «…Nous rassurons, les élèves, les parents d’élèves et le personnel d’encadrement, les surveillants que toutes les mesures sont prises sur le plan sécuritaire et pédagogique partout dans le pays. Il y’a quelques troubles, tôt le matin, des enseignants sont venus arracher les listes devant les salles. Mais, les forces de l’ordre sont venues pacifiquement les évacuer. Les personnels enseignants ont pu rétablir les listes, les numéros déchirés, et ensuite, les inscrits à nouveau, sur les tables bancs. Je demande à nos camarades, à tous les citoyens maliens et prendre l’opinion nationale et internationale en témoin pour dire que l’école, c’est l’affaire de tous. Nous appelons au calme que les actes de vandalisme ne doivent pas venir des responsables de l’école, et qui que ce soit. Nous sommes là pour l’avenir de notre pays, l’avenir de nos enfants… ». Ensuite, « Nous sommes là pour empêcher les désordres prévus à l’encontre des examens de BT1 et BT2 débutés ce matin. On va s’impliquer davantage pour le reste des examens prévus, » a relevé un policier. Kadidia Camara, élève/candidate de BT1 « Les premières épreuves du français se sont bien déroulées ce matin dans notre centre. Nous supplions le bon Dieu pour le bon déroulement des autres matières. Beaucoup de polices sont là pour nous sécuriser et empêcher les perturbations qui ont été prévues contre nos examens.»
Par ailleurs, tout se passe bien à Kayes, les épreuves sont débutées. Constatant des images et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 qui avaient décidé de fermer toutes les structures scolaires à travers une mobilisation générale pour boycotter les examens de fin d’année se sont vus bien gazés par les forces de l’ordre. Les forces de l’ordre ont évacué ses manifestants par des gaz et autres qui ont occasionné des blessures du côté des Enseignants à Sévaré, Sikasso selon nos sources, pas de victimes. Suivant les mêmes sources, certaines Académies et Caps sont fermés à Ségou. On se demande ce qui sera faisable pour le cas de ses jeunes qui n’ont pas débuté les épreuves. Aussi, des syndicats vont-ils poursuivre pour le reste des examens ? Les forces de l’ordre sont impliquées davantage pour le bon d’éboulement des examens de fin d’année selon la volonté de Madame, la ministre de l’Éducation nationale. En effet, le gouvernement et la synergie des Enseignants vont-ils poursuivre ses négociations ? En tout cas, la volonté du gouvernement est faite, les examens se déroulent à l’absence de la synergie des enseignants.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale Kinan AG Gadeda, les épreuves se tiennent malgré le boycott du collectif des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016. Au total, 38 984 candidats répartis dans 1 666 salles pour 116 centres se présentent à ces examens de fin d’année sur l’ensemble du territoire national. « Tout se passe normalement dans toutes les académies », a indiqué le ministère de l’Éducation nationale sur sa page Facebook.
Lassana Sow
Source: LE COMBAT