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Désintox: la déchéance

Entre le has been dont les envolées lyriques n’exercent plus de fascination intellectuelle et l’esprit biscornu qui étrille les institutions de la République, Bathily, éminent professeur de Droit qu’il a été à l’ENA, tombe de Charybde en Scylla et affiche tous les signes d’une déchéance.

Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.

Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

Le manipulateur

INTOX

Le confrère ‘’Le Pays’’ rapporte les propos de Me Mohamed Ali Bathily, lors du meeting du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) : « Ni la Cour constitutionnelle, ni IBK ni son gouvernement ne sont légitimes »

DÉSINTOX

Épiloguons sur cette acception de légitimité, suivant une rigueur intellectuelle, en scrutant le traitement de ce sujet donné à des étudiants français : ‘’quelle est la différence entre la légalité et la légitimité ?’’

Voici un extrait de ce sujet traité : ‘’la légalité définit ce qui relève du domaine de la loi, décidée par le législateur. Elle a essentiellement une fonction juridique. La légitimité peut se comprendre comme ce qui est droit. En ce sens, il semble qu’il n’y ait pas de différence entre la légalité et la légitimité puisqu’une loi semble par elle-même légitime si nous nous situons dans un État de droit, c’est-à-dire dans un Etat où les droits des citoyens sont respectés et fondés sur la liberté de tous. Ainsi, le droit est à lui-même sa propre norme. Pourtant, la légitimité n’a pas seulement une acception juridique, mais aussi morale. Ainsi, peut-il y avoir un conflit entre le légal et le légitime. Le légitime déborde et dépasse le légal. En effet, une loi peut être légale sans pour autant être légitime et inversement, la violation de la légalité peut être légitime comme dans le cas d’Antigone. Ainsi, il y a bien une différence entre ces deux termes qui ont pourtant un domaine de compréhension commun’’.

En résumé, la légitimité, si galvaudée sous nos cieux politiques, a une double acception légale et morale, et ne saurait aucunement être en vadrouille quand la légalité est à la maison. Le Gros Sarakolé, en décrétant l’illégitimité de 3 Institutions de la République, a une compréhension très simpliste du terme qu’il ramène à un sentiment de reconnaissance qui n’est jamais unanime. Or, la Constitution dispose en son article 26 : ‘’la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum.

Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice’’.

Ainsi, ni le Gros Sarakolé ni le énième regroupement politique dans lequel il barbotte n’a la légitimité pour remettre en cause la légitimité d’une Institution de la République, parce qu’ils ne sont qu’une fraction du peuple qu’ils ne sauraient, en aucune manière, au regard de la loi, représenter.

En réduisant le champ d’expression pour faire le focus sur son propre cas, il serait intéressant de savoir l’acception que donnerait le Gros Sarakolé à la légitimité. Il s’est retrouvé à la tête des Associations pour le Mali (APM), dont la création procède de la volonté de rassemblement de la myriade d’associations et clubs de soutien du candidat IBK. L’objectif était et reste le soutien à IBK. Par la volonté d’IBK, il en est devenu le président sans avoir jamais fait l’unanimité. Se voyant un destin présidentiel, en 2018, il récupère les APM pour en faire le fer de lance de sa campagne déviant de la mission de l’Association qui demeure le soutien à IBK. Il en est chassé (décidément !) dans les règles de l’art. Il continue pourtant avec le cercle restreint de fidèles qui lui reste ; alors que la majorité des militants est restée constante dans son soutien à IBK. Le Gros Sarakolé a-t-il la légitimité requise à la tête des APM ? La Parabole interroge : ‘’pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi !’’

Ce qui est certain c’est que légitime ou pas, le Gros Sarakaolé a usé de tous les recours possibles pour rentrer en contact avec le Président IBK après son renvoi du Gouvernement. Légitime ou pas, il a cherché en vain à rencontrer le candidat IBK dans l’entre-deux tours de la présidentielle de juillet-août. Butant sur un mur de glace, le Gros Sarakolé fait ce qu’il sait le mieux faire faire : gueuler au mieux qu’il peut. IBK s’apitoiera-t-il sur sa désespérance, dans ces conditions ? Ce n’est certainement pas en passant ses nerfs sur lui qu’il sera gratifié de réhabilitation et qu’il se refera la cerise. Il est certain que IBK se soucie comme d’une guigne des élucubrations d’un ancien ministre à la rage dégorgée.

Le présomptueux

INTOX

« Nous exigeons la démission de Mohamed Ag Erlaf ».

DÉSINTOX

Ce nous, c’est qui ? Des candidats dont la somme des scores au premier tour de la présidentielle n’égale pas celui d’un seul concurrent. Légitimité pour légitimité, ce candidat de dimanche a quelle légitimité pour exiger la démission d’un ministre de la République ? Nous sommes en République et dans une République, il y a des dispositions qui régissent la nomination d’un ministre et la fin de sa mission. Tout ministre qu’a été le Gros Sarakolé, pendant plus de 4 ans (IBK soit loué), il ne serait pas superflu de lui désembuer l’esprit en les lui rappelant très amicalement. L’article 38 de la Constitution du 25 Février 1992 dispose :’’le président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement.

Sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions’’.

Les ministres ne sont pas nommés et démis sur les humeurs de la rue dans une République. Et de quelle rue d’ailleurs ?

La petitesse

INTOX

« Nous ne l’aimons pas »

DÉSINTOX

Ça, c’est le comble de la petitesse. Nous ne l’aimons pas, point barre ; le ministre doit dégager. Quelle conception étriquée de la notion d’État où les sentiments personnels prennent le pas sur la raison, sur le sens de l’intérêt général ! C’est du nombrilisme tout craché ça. Le Gros Sarakolé se pend pour le centre du monde. Quand il n’aime pas un ministre, il doit être persona non grata, un pestiféré. Désolé, il est révolu le temps où un ministre bandait les muscles pour que soit rattachée à son Département une Direction nationale pour des raisons obscures. Il est révolu le temps où le gros Sarakolé faisait les missi dominici et de l’esbroufe aux emmanchures de ses tournées ministérielles. Il faut redescendre sur terre. Aujourd’hui, le sentiment du Gros Sarakolé n’est que celui d’un ministre limogé sans management. Il reconnaît lui-même que c’est par un ami qu’il a appris son renvoi du Gouvernement. Le sentiment du Gros Sarakolé, c’est celui d’un ministre déchu de son piédestal et qui rumine sa rancœur tenace. Son sentiment est celui d’un candidat qui n’a pas réussi à dépasser les 0,55 % des suffrages exprimés à l’élection présidentielle de juillet-août 2018. C’est vraiment léger pour un candidat de la société civile. Il faut tirer les leçons de la vie et se tenir coi, en tout cas pour le moment, sous peine d’être ridicule.

Le Gros Sarakolé s’est-il jamais demandé s’il était aimé lorsqu’il était ministre ? Il savait que des Maliens nourrissaient une haine viscérale à son endroit, en raison de ses forfanteries. Il a toujours réagi par une sorte de je m’en fous, qu’ils aillent se faire cuire un œuf. C’est comme ça. On ne fait pas l’unanimité même au sein du groupe des enfants qu’on a mis au monde et qu’on entretient. Donc, franchement, il faut voler un peu plus haut…

Le coupe-jarret

INTOX

« Il faut que les gens empêchent Mohamed Ag Erlaf de sortir de chez lui ».

DÉSINTOX

Ça, ce n’est pas de la désobéissance civile qui est encadrée par l’article 121 de la Constitution du 25 Février 1992 qui dispose : ‘’(…) la forme républicaine de l’État ne peut être remise en cause. Le peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’État. (…)’’. Étant donné qu’il n’y a pas de remise en cause de la Forme républicaine de l’État, parler de désobéissance civile serait l’expression d’un délire compulsif. Dans cet état second, le Gros Sarakolé n’a qu’une vision très floue de la République et de ses principes ; alors il verse dans l’anarchisme en substituant à la Loi fondamentale sa loi de la jungle. En la Cité, entre gens de bonne compagnie, on en réfère aux lois ; autrement, on devient ce fauve qui s’échappe d’un zoo et qui dévore tout sur son passage. L’analogie est très peu risquée dans le cas d’espèce. Excusez du peu… Mais ce juriste incite à la privation de la liberté de mouvement. Pourtant, l’article 5 de la Constitution dispose en son article 5:‘’l’État reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et venir, le libre choix de la résidence, la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation’’. Ce présumé connaisseur du droit menace la sécurité de citoyens maliens. Or, la Constitution dispose en son article 1er : ‘’la personne humaine est sacrée et inviolable.

Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne’’.

Quelle prétention peut avoir un individu qui foule allègrement au pied les lois de la République ? Inconséquence, quand tu nous tiens !

Info-matin

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