L’une des raisons fondamentales selon certains proches du président, c’est le désespoir. IBK est très déçu de certains de ses proches collaborateurs : des ministres et d’autres alliés qui l’épaulent dans la gestion des affaires.
L’homme d’Etat qu’il est, en plus de celui d’honneur, voit qu’il se trouve au centre d’un engrenage improbable : des gens assoiffés de s’enrichir par tous les moyens. Une proche du président dit que le président ne parvient pas souvent à manger, sans oublier le fait qu’il n’aime pas manger seul.
À tout cela vient s’ajouter le fait qu’il n’avait pas eu le temps d’aller faire son bilan de santé à temps. Alors que l’année dernière, c’est lui qui avait demandé au Premier ministre Van Djan du Méguetan d’aller à Alger pour faire son bilan de santé. Ce dernier est parti se «rechemiser».
Le président de la République, entre-temps, était dans des missions à l’intérieur du pays : Sikasso et Ségou. Malgré son traitement et son retour au pays en pleine forme, le président IBK est déçu de bon nombre de ses alliés, surtout que certains lèvent la voix actuellement pour dire qu’ils ne seront pas comptables de son bilan.
Sacré Van Djan du Méguetan !
Notre collaborateur se réjouissait, en janvier 2015, de la nomination comme Premier ministre du géant Kéïta de Koulikoro. À l’époque, le bourreau de Kidal, qu’il a remplacé, était devenu un colis encombrant pour le président IBK.
Moussa Mara est le bourreau de Kidal. Son remplaçant, Van Djan du Méguetan, ne semble pas donner satisfaction puisqu’il n’est qu’un vrai Premier ministre de bureau. Il n’est jamais sur le terrain, sauf pour aller présenter des condoléances du Mali ou représenter le président IBK.
Jamais le Premier ministre n’est allé au-delà de son bureau. Sa visite surprise dans certains départements ministériels ? Euh bien, ces départements sont tous logés à la cité administrative. Van Djan du Méguetan est un bureaucrate et rhétoricien fait. Même les petites missions de routine dans les services sensibles, il ne l’a pas ; il se contente de son bureau. Même la petite confiance dont il bénéficiait auprès des groupes armés s’est fondue comme du beurre au soleil.
L’organisation du forum de Kidal est passée par là. Aujourd’hui, deux de nos confrères réclament son départ. Rien n’est à exclure d’autant que Van Djan du Méguetan ne semble pas être le Premier ministre de la situation actuelle. Encore qu’il ne soit pas loin de l’expiration de la rallonge de six mois qu’il avait sollicitée et obtenue. C’est à la fin de ce mois de juin. Va-t-il s’accroche… comme une chauve-souris ?