Le président des États-Unis, Donald Trump, a qualifié les pays d’Afrique et d’Haïti d’être des « pays de merde » lors d’une réunion sur l’immigration à la Maison Blanche jeudi 11 janvier 2018. Ces propos ayant provoqué le tollé, les ambassadeurs des États-Unis ont présenté leurs excuses tout en montrant leur indignation face à ces propos racistes provenant d’un président de la République. Mais que Trump se mette à l’école d’histoire de son pays pour comprendre son peuplement et la source de sa richesse.
Aperçu sur l’immigration
« L’histoire est la source dans laquelle s’abreuvent les âmes biens-nés. » L’immigration est un phénomène atavique dans le monde. Des études scientifiques montrent qu’elle a commencé depuis pendant la préhistoire. Elle fut l’œuvre de l’Homo Sapiens qui vivait de la chasse et par conséquent se déplaçait de pays en pays. Ensuite, vinrent le phénomène de l’esclavage et du colonialisme lors desquels les Occidentaux foulèrent le sol des « pays de merde » à la recherche de bras valide et de voies d’écoulement pour leur produit. Cette histoire n’est cachée à personne si ce n’est peut-être à M. Donald Trump, président des États-Unis.
L’ignorance de cette histoire aurait conduit Trump à tenir ce propos infamant à l’égard de ce peuple d’Afrique et d’Haïti. Même de nos jours, l’immigration rentre dans les sources d’alimentation économiques de chaque pays. Elle n’est pas de sens unique, mais vice versa. Les Occidentaux sont en Afrique, les Africains sont en Occident. La mondialisation exige cette mobilité entre pays du monde. Je ne donnerai pas de cours de diplomatie à l’Américain.
L’immigration, source de richesse des États-Unis
Les bras valides tirés de force des « pays de merde » pour venir servir dans les champs de café, de cacao, de tomates, de thé, de vigne, etc. ; ont été à la source du peuplement et de la richesse de cette partie du monde. Les États-Unis constituent de nos jours la première puissance au monde, ils le doivent à la population des « pays de merde ».
Toute la richesse culturelle des États-Unis relève de ces immigrés venus s’installer définitivement en fondant des foyers et en créant des entreprises permettant d’augmenter les richesses économiques du pays. Combien sont les « hommes de merde » qui bénéficient des bourses d’études sur les États-Unis et qui au bout du compte sont retenus pour servir à rehausser l’économie du pays ? Cheick Modibo Diarra en est un exemple de ces genres d’hommes.
Les pays d’Afrique sont des « pays de merde », mais des pays sans lesquels les États-Unis voire lui Trump n’existeront pas puisque l’immigration est la source de la richesse et du peuplement des États-Unis. Ce pays doit son existence à l’immigration. Alors, ces propos racistes ne peuvent venir qu’un d’un « président de merde » et par conséquent punissables par les institutions internationales chargées de la défense des droits de l’homme.
Une coalition internationale contre Trump
Si réellement les droits de l’homme ont une valeur, alors que des comptes sont demandés à Trump puisque nul n’est au-dessus de la loi. Les propos racistes en ce XXIe siècle peuvent être dangereux pour la stabilité internationale. Dans un monde menacé par l’international terroriste, le seul issu pour une sortie de crise reste la solidarité internationale afin d’éradiquer ce plait béant dont souffre l’humanité entière, le terrorisme. Par ailleurs, le pire qui puisse exister est la tenue des propos racistes qui montrent une désorganisation des puissances chargées de la lutte contre ce drame de l’humanité.
À cet effet, conscient de ce danger, rien ne peut assurer le monde que Trump n’appuie pas les groupes terroristes afin qu’ils sèment le désordre. En tout cas ses propos le démontrent. Le racisme ne peut conduire qu’au chaos, alors Trump doit répondre devant la communauté internationale de ces propos infamants à l’égard des pays d’Afrique si réellement les droits de l’homme sont là pour tout le monde.
Ce propos doit cependant interpeler les chefs d’État africains à réfléchir afin de trouver des solutions au problème de l’immigration. Ils doivent travailler afin de maintenir leurs enfants dans leur pays. Cela pourra être une possibilité de maintenir nos richesses, voire prétendre à une indépendance économique. Ce propos de Trump ne touche pas simplement les immigrés, mais au-delà, les chefs d’États africains et haïtiens.
Fousseni Togola, Philosophe et bloggeur à Doniblog.
Le Pays